Var-Matin (La Seyne / Sanary)

SNCF : les trains de la discorde

SociétéTho­mas Sotto consacre son Complément d’enquête ,cesoir sur France 2, au sujet sensible du transport ferroviair­e

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e journalist­e présente un numéro de son magazine

consacré à la SNCF. Fierté française, la société de chemin de fer provoque aussi d’énormes problèmes au quotidien, et pas seulement à cause des retards sur ses lignes… L’un des sujets, tourné dans la Sarthe, sur la ligne Paris-Rennes, va faire du bruit. Et pour cause ! Il dénonce les nuisances sonores terribles subies par des milliers de riverains des lignes à grande vitesse. Parmi les témoins, la famille Garry explique son enfer. Cent fois par jour, un TGV lancé à 320 kilomètres par heure passe à 60 mètres de leur maison et génère un bruit de 90 décibels, soit l’équivalent d’une tondeuse à gazon. Or, le danger pour l’oreille humaine commence à 85. Dans le même départemen­t, au moins 8 000 personness­ontconcern­éesparce problème. « Après avoir visionné le sujet, on a soi-même la tête farcie par le bruit », reconnaît Thomas Sotto. Il y a bien eu des explicatio­ns et des discussion­s au moment du projet de la ligne à grande vitesse. Mais ce qui a été dit ne correspond pas à ce que vivent ces gens au quotidien et des vies sont gâchées. « Mathias Vicherat, le directeur adjoint de la SNCF, nous explique qu’ils vont tenter de réduire le bruit avec des rames nouvelles. Sauf que celles de Paris-Rennes et de Paris-Bordeaux sont neuves. Ils ne vont donc pas les changer demain, surtout à 30 millions d’euros la rame. Et la SNCF ou ses partenaire­s, comme Lisea, s’honoreraie­nt à indemniser les gens, mais il y « 5 000 kilomètres de voies sont en mauvais état. Or, ce sont ces lignes de TER et RER qui entraînent des souffrance­s psychiques pour les gens », souligne Thomas Sotto.

aura toujours ces p… de trains qui passent ! », se désole le journalist­e. C’est le paradoxe, on aime bien que ça aille vite quand on est en train – c’est bien le moins sur une ligne qui a coûté 8 milliards d’euros –, mais on ne se rend guère compte des problèmes que ça génère. Parmi les autres sujets, l’émission révèle que la SNCF a décidé de rénover les lignes du quotidien, qui représente­nt 90 % de ses clients. À l’image d’Isabelle, qui habite à SainteFoy-la-Grande (Gironde), et va

travailler à Bordeaux en TER, mais fait chaque jour quatre heures (aller-retour) pour parcourir les 80 kilomètres entre les deux villes. « 5 000 kilomètres de voies sont en mauvais état, souligne Thomas Sotto. Or, ce sont ces lignes de TER et RER qui entraînent des souffrance­s psychiques pour les gens. Il y a une vraie inquiétude à se demander ce que sera le train demain. »

GILLES BOUSSAINGA­ULT

Complément d’enquête à 22 h 55 sur France 2

INFO + Selon le magazine, la ligne SarlatBord­eaux sera bientôt rénovée, mais les travaux s’élèvent à 85 millions d’euros. L’État et la SNCF devaient les prendre en charge, mais refusent de payer par manque de crédit. C’est donc la région et de nombreuses communes qui devront régler les frais. Sous peine d’être isolées par rapport aux grandes villes desservies par le TGV. Lionel Chamoulaud a annoncé mercredi dans Le Parisien qu’il quittait France Télévision­s, après trentesept ans de service. Cela se fait « sans mélodrame ni claquement de porte » et ne « correspond pas à un départ à la retraite », déclare le journalist­e de 58 ans, qui veut se consacrer à l’enseigneme­nt, à la production et au coaching. Lionel Chamoulaud quittera le service des sports après avoir commenté une dernière fois le tournoi de RolandGarr­os (21 mai10 juin) et les 24 Heures du Mans (1617 juin).

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