Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Toulon : les blessés de guerre honorés à Mayol

Hier, dans le stade toulonnais, la rencontre de rugby entre la Marine nationale et la Royal Navy a été l’occasion de rendre hommage aux militaires français et britanniqu­es blessés en service

- P.-L. P. plpages@varmatin.fr

Toulon, ville maritime. Toulon, ville de rugby. Pour accueillir le crunch, l’affronteme­nt entre le XV de la Marine nationale et son homologue de la Royal Navy, hier en fin d’après midi, on ne pouvait rêver meilleur endroit. Ah si ! Que le match ait lieu sur la pelouse du stade Mayol… Et c’est justement dans la forteresse quasi imprenable des terribles guerriers du Rugby club toulonnais que la rencontre entre les deux meilleurs ennemis du monde s’est déroulée (lire le compte rendu de la rencontre en pages sportives). Une rencontre quelque peu particuliè­re cette année, puisqu’elle était dédiée aux blessés de guerre, qu’ils soient français ou britanniqu­es. Et si ce n’est jamais une très bonne idée de rater le coup d’envoi d’un tel match, ça l’était encore moins hier. Car le spectacle a commencé une heure avant le premier engagement.

« Solidarité et reconnaiss­ance »

Habitué à voir les joueurs Rouge et Noir entrer sur le terrain au son du Hells Bells d’AC/DC, le public toulonnais a cette fois pu écouter la musique de la Légion étrangère venue en voisine d’Aubagne. Dans des tribunes relativeme­nt bien garnies, l’ambiance est encore montée d’un cran avec la Musique des équipages de la flotte qui, délaissant son répertoire classique, s’est laissée aller à quelques fantaisies empruntées aux blockbuste­rs Rocky 3 (L’OEil du tigre) ou la saga Star Wars. La guerre des étoiles… Claudie Haigneré aura sans doute apprécié le clin d’oeil. Eh oui, s’il y avait bien deux ou trois joueurs du Quinze aux brins de muguet sur le bord du terrain – en l’occurrence les deux troisième ligne Charles Ollivon et Mamuka Gorgodze – la seule véritable star hier était l’ancienne spationaut­e, première femme française à avoir volé dans l’espace. Mais ce n’est pas pour raconter ses souvenirs à bord de la station orbitale Mir que Claudie Haigneré était à Toulon, mais en tant que présidente de Solidarité Défense, une associatio­n qui a pour but de soutenir les familles de ceux qui ont été tués pour défendre la France et aider les blessés. Pourtant assez éloignée du monde de la Défense, la spationaut­e française a accepté cette présidence car elle estime qu’il est « important de manifester sa solidarité, sa reconnaiss­ance envers tous ceux qui risquent leurs vies pour nous défendre ». Micro en main, au centre du terrain, Claudie Haigneré n’a d’ailleurs pas oublié « les militaires actuelleme­nt en opération dans des zones hostiles ». Mais aussi vrai que les aventures d’Astérix se terminent toujours par un banquet, le crunch tant attendu a commencé comme n’importe quel match de rugby à Mayol par un tonitruant Pilou Pilou.

 ?? (Photos Valérie Le Parc et Patrick Blanchard) ?? Ci- dessus : même si le RCT n’était pas à l’affiche, le public toulonnais a répondu présent dans les tribunes de Mayol. Claudie Haigneré, présidente de Solidarité Défense a échangé avec les blessés. Ci-contre :
(Photos Valérie Le Parc et Patrick Blanchard) Ci- dessus : même si le RCT n’était pas à l’affiche, le public toulonnais a répondu présent dans les tribunes de Mayol. Claudie Haigneré, présidente de Solidarité Défense a échangé avec les blessés. Ci-contre :

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