Ce qu’il faut savoir
Une invasion bleue sur le rivage et une odeur pestilentielle. Non, ce ne sont pas des méduses, ni une pollution marine, mais des vélelles qui se sont échouées en masse sur la grève entre Marina Baie des anges à Villeneuve-Loubet et le Fort Carré à Antibes. Signalé mardi en fin d’après-midi par des passants auprès de la mairie de Villeneuve-Loubet, ce qui faisait craindre de loin une nappe de pollution s’est avéré être un immense banc de vélelles, des petits polypes qui se nourrissent de plancton. De quoi donné tout de même quelques sueurs froides à quelques promeneurs qui ont crié à la pollution. Non urticantes pour l’homme, ces vélelles sont inoffensives. Le hic, c’est que quand elles se décomposent, elles dégagent une odeur forte et désagréable. Pas de soucis non plus à se faire si votre chien en a avalé une.
« Barques de la Saint-Pierre »
Également surnommés «méduses voilettes» ou « barques de la Saint-Pierre » ou encore « barques de la Saint-Jean» (du côté de Biarritz), ces petits animaux d’un bleu translucide se présentent comme des flotteurs cartilagineux surmontés d’une petite voile triangulaire transparente (« velum » en latin, d’où le nom de vélelle). Elles sont emportées au gré des courants marins et des vents, en l’occurrence des vents d’Est qui les ont projetées sur la grève orientée à l’Est entre Marina et le FortCarré. On n’en a pas signalé pour le moment à Cagnes ni à Juan-les-Pins où le littoral est orienté au sud. C’est apparemment près de Marina Baie des anges qu’il y en a le plus. L’épaisseur du dépôt a atteint 4 à 5 centimètres par endroits. « Elles sont molles et difficiles à enlever », explique Albert Calamuso, adjoint au maire de Villeneuve-Loubet délégué à la tranquillité publique et à la protection animale. « Il va falloir attendre qu’elles se désagrègent naturellement au soleil, ça va sentir pendant deux-trois jours ». Une telle invasion « n’est pas exceptionnelle », expliquent les mairies de VilleneuveLoubet et d’Antibes. « Ça arrive pratiquement chaque année au printemps ». « Le printemps de la mer », comme le résume joliment Olivier Darcq, directeur de la communication de la commune d’Antibes.
Agrégation de polypes formant une colonie, les vélelles ressemblent en ceci autant aux coraux qu’aux méduses, toutes les trois « cousines ». Ne provoquant pas d’urticaire chez l’homme, elles possèdent pourtant de petites tentacules vénéneuses qui lui permettent de chasser le plancton.
Ces petits organismes sont incapables de se mouvoir par eux-mêmes. C’est pourquoi, afin de se déplacer, ils sont dotés d’une voile, d’où ils tirent leur nom. Celle-ci les propulse alors au gré des vents. Ce qui amène parfois des bancs entiers de vélelles à se retrouver échoués sur les côtes, après que des rafales les y ont poussés. Il s’agit donc d’un phénomène naturel. Tout comme la Terre, les océans ont leurs saisons et le printemps correspond à une explosion de la population sous-marine, un bloom.
Ces vélelles n’échappent pas à la règle. Et le vent de ces derniers jours, rajouté au bloom du printemps, fait que de nombreux spécimens viennent s’échouer sur les bords des plages à cette période de l’année. Le fait est que quand on ne connaît pas, on a tendance à s’alerter pour rien. Vous voilà donc rassurés. PF Méridionales 04.94.61.23.82 PF de France 04.94.64.04.96 PF Le Papillon 04.94.06.08.08