«Logement social: Toulon s’améliore!»
Aude Lévêque et Jean-Paul Jambon, membres de la fondation Abbé-Pierre
Aude Lévêque, chargée de mission à la fondation Abbé Pierre, et Jean-Paul Jambon, correspondant départemental, font le point sur la situation dans le Var. Sans langue de bois.
Quelle est la mission principale de la fondation Abbé Pierre ?
C’est lutter contre l’exclusion et le mal-logement ainsi que soutenir les acteurs locaux qui portent des initiatives utiles. Nos deux priorités : agir et interpeller.
Quelles tendances se dégagent de la situation ?
Au niveau national, la suroccupation dans les logements redevient importante après plusieurs années de baisse. Cela témoigne d’une grave crise. Dans notre région, le logement est toujours plus cher, aussi bien en location qu’en acquisition. La baisse décidée des APL pénalise les foyers les plus modestes. Ces derniers consacrent une part toujours plus importante de leurs revenus au logement. Cette situation les expose donc aux impayés ou à une expulsion. Et les frais de logement impactent directement sur le budget nourriture et chauffage.
Qu’en est-il du logement social dans le Var ?
Aujourd’hui, familles demandent un logement social. Dans cette proportion, seuls sont attribués chaque année dans le Var. C’est nettement insuffisant. L’inadéquation entre les besoins des gens et la production de logements sociaux est criante.
Néanmoins, quelles sont les communes qui se démarquent ?
Dans les villes comme La Seyne et La Garde, tout va bien ! On a noté des améliorations importantes à Toulon et La Valette. En revanche, les communes comme St-Raphaël, Carqueiranne, Sanary ou Bandol sont dans le rouge. Elles ne proposent pas plus de % de logements sociaux.