Festival de Ramatuelle : L’Art d’une programmation
Michel Boujenah et Jacqueline Franjou ont travaillé au corps et au coeur, les artistes à l’affiche de cette nouvelle édition qui réserve quelques belles premières et exclusivités cet été
Tout débutera et terminera avec Alex Lutz cette année au festival de Ramatuelle. L’humoriste-comédien devrait en effet faire le prologue de l’édition avec une avant-première de son film Guy en plein air le 27 juillet en présence des comédiens (dont – sous-réserve – Julien Clerc dans son propre rôle, également à l’affiche ramatuelloise) avant de scotcher à ses sketches les spectateurs en clôture de l’édition. L’une des bonnes nouvelles annoncées hier midi par Jacqueline Franjou, présidente du Festival et Michel Boujenah, directeur artistique, venus dévoiler, plage des Jumeaux, les têtes d’affiche de la saison.
Art... le divin retour
Force est de constater que le cheptel artistique se renouvelle une fois encore avec un festival de premières fois. À commencer par Francis Cabrel, encore inédit à Ramatuelle. « En général, il ne tourne pas l’été, mais comme nous partageons le même bureau à Paris je le tanne depuis des années et cette fois ça y est. Un beau cadeau pour mes dix ans à la direction artistique du festival ! », rigole Michel. Configuration inverse pour Ary Abittan, qui lui, toque à la porte ramatuelloise depuis quelques années. Voici son voeu exaucé. Puis vient Art… Déjà jouée ici en 1998 avec le trio majeur Trintignant-Rochefort-Vaneck, la pièce de Yasmina Reza est devenue un classique mondial qui s’incarne de nouveau vingt ans après avec notamment Jean-Pierre Darroussin. Le comédien nommé aux Molière fera lui aussi ses premiers pas sur la scène aux huit colonnes.
Malavoy sans fausse note
Idem pour Tom Novembre et un Christophe Malavoy, prédit « méconnaissable » dans Fausse note le 6 août. Estampillée « pièce chouchou » de Jacqueline Franjou, Deux mensonges, Une vérité, est co-signée de Nicolas Poiret qui n’est autre que le fils de Jean Poiret et de Caroline Cellier. Sa venue sera aussi un clin d’oeil à son enfance et ses étés passés en famille dans les environs. Au rang des incontournables, figure bien entendu Julien Clerc qui, pour sa tournée anniversaire, invite le public à voter avant le spectacle pour sélectionner certains titres de son tour de chant. Michel Boujenah choisit d’ores et déjà Utile. Enfin, après le périlleux exercice de jonglage calendaire que constitue chaque année une programmation, Gérard Jugnot sera finalement de retour le 5 août avec La Raison d’Aymé au côté d’Isabelle Mergault qui ouvrira une parenthèse dans ses vacances pour promener sa voix caractéristique, une soirée durant, le long des arcanes du boulevard contemporain. ◗ Spectacles à 21 h 30. Tarifs : de 45 à 70 euros.