Eiffage emploie à haut débit à Signes L’événement
Avec le déploiement de la fibre optique dans le Var et en PACA, l’entreprise Eiffage, installée à Signes, a prévu de former et recruter en CDI plus de 80 personnes d’ici à 2019
Ils ont le sourire et il y a de quoi. Leur partenariat est gagnantgagnant, pas seulement pour eux mais aussi pour l’activité économique et l’emploi dans le Var. L’entreprise Eiffage, jadis implantée à Aubagne, a emménagé le 8 février dernier dans le parc d’activité du plateau de Signes. Si son responsable cherchait de nouveaux locaux, tout neufs et plus spacieux, il souhaitait surtout développer ses effectifs dans le département. « Nous avons des objectifs en termes d’effectifs et de montée en puissance », confie Jean Calappi, responsable d’agence Télécom Sud-Est. À la tête d’une agence de 35 personnes – la seule dans le sud de la France –, son but est d’arriver à 80 salariés d’ici à la fin 2018 et de dépasser la centaine en 2019.
Projet de déploiement de cinq ans dans le Var
Spécialisée dans le déploiement de tout ce qui touche aux télécoms, notamment par la pose de fibre optique pour améliorer le débit à la demande des collectivités et des opérateurs (Orange, Bouygues...), l’entreprise Eiffage à Signes couvre un large quart sud-est de la France, de Perpignan à Menton, en passant par Castelnaudary dans l’Aude, Rodez en Aveyron et jusque dans la Drôme. Mais surtout, parmi ses projets avec les opérateurs et collectivités du bassin méditerranéen, l’entreprise vient de signer un projet de déploiement de la fibre optique dans le Var pour cinq ans, à commencer par Toulon jusqu’en 2020. D’où cette montée des effectifs qui a débuté en janvier dernier. C’est là que Brigitte Laborie, res- ponsable de l’agence Actual de Toulon-Fabien, spécialisée dans le travail temporaire, a eu l’idée de proposer ses services, en gérant à la fois le recrutement et la formation des candidats. Les métiers de technicien de bureau d’étude et de technicien raccordeur de fibre optique nécessitant des compétences spécifiques.
De nouveaux métiers
Trois sessions de recrutement ont ainsi déjà eu lieu. Une quarantaine de personnes est en formation actuellement. « Comme il s’agit de métiers nouveaux, les profils étaient compliqués à trouver, explique Brigitte Laborie. J’ai donc proposé une solution que j’avais déjà testée avec l’entreprise Scopelec il y a quatre ans et grâce à laquelle j’avais obtenu 90 % de réussite. Un projet super pour le client comme pour les candidats. » En clair, le recrutement a été confié à Philippe Lucas, chargé d’affaires chez Actual, qui s’est tourné notamment vers Pôle Emploi et des associations comme Défense Mobilité et Face Var. Puis, grâce au contrat de Préparation opérationnelle à l’emploi collectif (POEC) de Pôle Emploi, les candidats ont été formés par Eiffage à SainteTulle près de Manosque (04) durant deux mois et demi, avant d’être placés en délégation six mois auprès de l’agence Actual, et d’être embauchés en CDI. Résultat : l’entreprise n’a rien à débourser et les stagiaires sont indemnisés par Pôle Emploi tout le temps de leur formation (frais de mobi- lité, de nourriture et d’hébergement). « C’est une solution que nous allons développer ailleurs en France », précise Brigitte Laborie.
Recrutement local
« Nous manquons de personnel pour ce type d’emplois, reconnaît Jean Calappi. Nous sommes obligés de passer par une formation interne car ce sont des métiers qui n’existent pas. Cette solution nous permet de bénéficier d’une formation à la carte. Ça correspond à ce que nous recherchons. » Avantage pour le Var : le recrutement profite en majorité à des personnes issues du secteur de Signes et du bassin toulonnais, avec des CDI à la clé à l’issue des six mois d’intérim. « C’est un métier d’avenir, précise