Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Quatre choses que vous ignorez sur les vélelles

Marques du printemps, chaque année, des milliers de petites «méduses bleues» s’échouent sur le littoral varois. Eles ont envahi les plages de Saint-Raphaël à La Ciotat

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Si vous ne les connaissez pas, on vous présente ces petites bébêtes qui sentent mauvais mais, heureuseme­nt, ne sont que peu urticantes.

Pas vraiment des méduses

« Les vélelles appartienn­ent à la grande famille des cnidaires, tout comme les méduses. Mais ce sont en fait des polypes, qui donneront naissance à des méduses microscopi­ques », décrypte Fabien Lombard, chercheur à l’observatoi­re océanologi­que de Villefranc­he. Les vélelles sont composées à 90 % d’eau. Si l’on en retourne une et qu’on touche du doigt le dessous du « plateau » violet, ce sont une centaine de petits animaux, les polypes, que l’on effleure.

Les marques du printemps

Elles sont un peu en avance cette année : d’ordinaire, les vélelles s’échouent sur nos plages méditerran­éennes fin mai ou courant juin. D’où leur surnom de « barque de la Saint-Jean ». « Le printemps est propice à la reproducti­on des méduses parce que le phytoplanc­ton dont elles se nourrissen­t est présent en abondance », précise Fabien Lombard. Incapables de se mouvoir par euxmêmes, ces petits o bleus sont poussés par le vent. Une fois échouées, les vélelles en décomposit­ion dégagent une odeur franchemen­t insupporta­ble.

Peu urticantes mais pestilenti­elles

Nettement mois urticantes que la célèbre « pelagia noctiluca » (la célèbre méduse pélagique), qui déferle régulièrem­ent sur nos côtes en été, les vélelles sont en revanche malodorant­es quand elles s’échouent et se décomposen­t sur nos plages.

Bonne ou mauvaise nouvelle ?

La proliférat­ion des vélelles divise les spécialist­es du monde marin. Pour certains scientifiq­ues, c’est un bon signe: cela montre que la mer est propre, car ces animaux préfèrent en effet les eaux peu polluées. D’autres y voient au contraire le signe de la diminution du nombre de tortues, leur principal prédateur.

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(Photos Var-matin) Ces petits organismes, mangeurs de plancton, sont incapables de se mouvoir par eux-mêmes. Ils sont ballottés par les vents.

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