Var-Matin (La Seyne / Sanary)

‘‘ Oui, j’ai confiance et on ne lâchera pas ”

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Oui. Après être arrivé en France, vers , il a dirigé les plus grands hôtels de la Côte d’Azur dont le Carlton à Cannes avant la Grande Guerre et le Ruhl à Nice. À Paris, il s’est retrouvé à la tête du Westminste­r, rue de la Paix, et du Carlton sur les Champs-Élysées. Cet établissem­ent, il l’a racheté puis vendu en  afin de réunir les fonds pour construire son propre hôtel, le Martinez, qui a été inauguré en .

Qu’est-ce qui vous a décidé à engager cette lutte pour faire valoir les droits de votre famille?

Un paquet de  lettres écrites par mon grand-père à ma grand-mère entre  et , et que celle-ci souhaiter emporter avec elle dans la tombe. Lorsqu’elle est morte, en , ma mère m’a demandé si je voulais les lire avant de les déposer dans son cercueil. J’ai dit oui. Je les ai lues en trois jours et, avec mes deux frères, on s’est dit: on va se battre, continuer l’action de grand-père, pour son hôtel, pour son honneur. Il était important aussi que nous soyons aux côtés de ma mère dans ce combat.

Depuis  ans, combien de procédures avez-vous engagées?

Sans doute autant que mon âge. On doit en être à  environ.

N’avez-vous jamais eu un doute quant à l’innocence de votre À quoi pensezvous lorsque vous passez devant le Martinez?

Pour moi, c’est l’hôtel de grandpère. Tout simplement.

Vous avez eu l’occasion d’y séjourner?

Pas plus tard que l’an dernier, j’y ai invité ma mère pour son anniversai­re. Tout le monde avait été très gentil avec elle. On l’appelait Mademoisel­le Martinez. Le personnel avait confection­né un gâteau au chocolat et nous avait offert une bouteille de champagne.

Vous pensez réellement obtenir un jour gain de cause?

Cette affaire, pour moi, c’est une escroqueri­e d’État, une erreur judiciaire et les autorités font tout pour ne pas rendre l’hôtel aux héritiers alors que les procès successifs ont révélé l’innocence de mon grand-père. Lui, s’est battu sans aucun document pour prouver sa bonne foi. Nous, on a ce qu’il faut. Alors, oui, j’ai confiance. Et on ne lâchera pas. Il y a nous, mais nous-mêmes avons des enfants et des petits-enfants. Croyez-moi, cette histoire n’est pas terminée.

Entretien : Eric FAREL efarel@nicematin.fr Photo : Patrice LAPOIRIE

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