Autosatisfaction mesurée au conseil municipal de Bandol
Fait exceptionnel, le trésorier public en personne est venu en séance et a démontré la « bonne gestion » de Jean-Paul Joseph, qui n’a pas boudé son plaisir, mais entend faire encore mieux
C’est encore mieux quand la personne qui le dit n’est pas de la “maison”. Qui plus est quand il s’agit du comptable du Trésor public, celui dont l’intransigeance n’a d’égale que la rigueur des chiffres qu’il épluche à longueur de temps pour vérifier, valider et, parfois, épingler les comptes des collectivités. Mais pas là. Fait exceptionnel, ce personnage de l’ombre administrative a répondu favorablement à l’invitation du maire de Bandol. Il est venu livrer son analyse de la situation financière de la commune à l’occasion du conseil municipal de jeudi soir, au cours duquel les élus ont voté l’approbation des comptes de gestion et administratif de 2017.
La bonne note des Finances publiques
Passons les explications techniques et les modes de calculs complexes pour retenir sa conclusion : « La situation financière de la ville est objectivement bonne, avec des ratios qui se comparent très favorablement avec le niveau départemental ». Selon un système national retenant quatre ratios significatifs, les Finances publiques délivrent une note aux collectivités à la fin d’un exercice comptable : « A Bandol, elle est de 78/100. C’est une bonne note. Le seuil d’alerte est à 20/100 ». Le maire a commenté : « Je tiens à souligner que ce compte administratif traduit effectivement la bonne santé financière retrouvée de la commune et les efforts de gestion réalisés depuis 2014. Le redressement des finances se traduit par une capacité de désendettement qui passe de 57 ans en 2014 à 2,4 ans en 2017 : une amélioration considérable ». Jean-Paul Joseph n’a pas éludé l’augmentation des impôts (+ 8,35 %) et de la taxe de séjour sur les résidences secondaires, intervenue en 2015 et décidée par le préfet : « Celle-ci a représenté 1,5 M€ de recettes, mais n’a fait que compenser la diminution de la dotation globale de fonctionnement entre 2013 et 2018. Donc, si nous n’avions pas baissé les charges à caractère général de plus de 1,3 M€, les contribuables bandolais auraient été à nouveau lourdement ponctionnés ».
« Ne pas relâcher l’effort »
Et, pour ne pas « laisser à penser » qu’il se livrait là « à un exercice d’autosatisfaction », Jean-Paul Joseph a ajouté : « Si je me félicite que cet engagement fort de redressement des finances communales, que j’avais pris devant les Bandolais