Au pied du Coudon, passage de relais d’un maire à l’autre La Valette
Le conseil municipal rassemblé hier a désigné, sans surprise, Thierry Albertini en tant que maire. Il succède à Christiane Hummel, qui a démissionné pour des raisons de santé
Christiane Hummel prend la main de Thierry Albertini. Le conduit au centre de la pièce et de l’attention. Elle aide celui qui, jusqu’ici, était son deuxième adjoint, à enfiler son écharpe tricolore de maire. Quelques instants plus tôt, hier à l’espace Pierre-Bel, les élus du conseil municipal l’ont élu premier magistrat de La Valette, par trente de leurs trente-cinq voix (cinq ont voté blanc). Un plébiscite sans suspense, ni concurrent, auquel ont pourtant assisté près de soixante-dix Valettois. Ou peut-être sontils venus saluer Christiane Hummel, maire depuis 2001, dont l’annonce de la démission, lundi dernier, avait créé la surprise. À l’applaudimètre, en tout cas, c’est elle qui l’emporte. «C’est gentil à vous, je vous remercie, leur dit-elle à plusieurs reprises, peinant parfois à cacher son émotion. Ce n’est pas facile pour moi de renoncer. Je veux dire aux Valettois tout le plaisir que j’ai eu à les croiser dans la rue pendant trente-cinq ans. Je ne regrette pas un seul instant. »
« Beaucoup de boulot »
Et de se tourner vers son successeur: «Je pense que tu vas avoir beaucoup de boulot, avertit-elle Thierry Albertini, avant de l’encourager : Mais tu sauras ! » « Je mesure la responsabilité qu’on me confie aujourd’hui, dans un contexte économiquement difficile », répond-il à Christiane Hummel, mais aussi – surtout – à l’ensemble de ceux qui sont désormais ses administrés. « Je serai un maire de terrain, pragmatique, avec un discours de vérité », leur prometil. Un maire aussi qui ne renie pas son héritage. Comme un clin d’oeil à sa prédécesseuse, réputée pour ses tacles, au moment de lire ses premières délibérations de maire, il ironise : « La prochaine fois, la police de caractère, encore un peu plus petit ! »