Urgentistes grévistes reçus par l’ARS : le ton se durcit
« S’il faut attendre qu’il ne se produise un drame au service des Urgences, on va l’attendre. On va peut-être pleurer, le soir, en rentrant du boulot, mais nous n’en porterons pas la responsabilité. C’est eux qui la porteront». Ce cri de colère est signé Manon Magagnosc, secrétaire générale de la CGT du Centre hospitalier intercommunal ToulonLa Seyne, à l’issue, hier après-midi, de l’entrevue avec le délégué départemental de l’Agence régionale de santé (ARS). Au 55e jour de grève, le personnel du service des Urgences de l’hôpital Sainte-Musse est déterminé à poursuivre le mouvement, n’excluant pas de le durcir, las de ne pas obtenir à ce jour plus de moyens pour répondre aux besoins des personnels. La représentante cégétiste avec à ses côtés Olivier Masini, secrétaire général de l’Union départementale ne cachait pas, devant les militants de l’interprofession, sa colère froide, devant un cordon de policiers de l’unité d’intervention faisant office de barrage à un éventuel remake d’un sit-in dans les locaux de l’ARS comme ce fut le cas jeudi dernier.
« Ils portent la responsabilité de cette grève »
« Au bout de 55 jours de grève, on imagine qu’ils se sont renseignés sur le sujet. Or, nous en sommes comme au premier jour. L’ARS nous a proposé une réunion tripartite avec la direction, et un engagement de six postes que la direction du Chits se gargarise de créer. (les six créations de poste proposées, expliquait à la mi-mars la direction, pourront renforcer le brancardage et la fonction d’infirmière d’orientation et d’accueil, N.dlr). Comme cela nous avait été promis le 1er mars, soit le premier jour de la grève, nous devions avoir ces postes, à partir du 15 avril. Nous sommes le 23 avril, et nous ne les avons toujours pas ». Les propositions de la tutelle sont très « loin de satisfaire nos demandes », a déploré Manon Magagnosc. Pour la représentante cégétiste, « ce type de comportement peut faire monter la colère », a-t-elle prévenu. Les personnels grévistes entendent se réunir afin de décider ensemble de la suite donnée aux propositions de l’ARS et des formes d’actions à venir. Jointe hier, la direction de l’ARS n’a pas répondu à nos sollicitations.