Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Marie Barrue : l’ange

A 21 ans, la Hyéroise s’est fait un nom sur le circuit mondial. Membre de l’équipe de France, elle va profiter de la World Cup Series pour se jauger après un début d’année perturbé par une blessure. A bord ! « C’est la consécrati­on »

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En eéquipe de France depuis sa 13 place lors des championna­ts du monde l’été dernier, la Hyéroise Marie Barrue, sociétaire du Coych, s’impose à 21ans seulement comme une athlète déjà incontourn­able sur le circuit mondial. La spécialist­e du Laser radial, pour qui la vie se partage entre études de kiné et voile, tentera à Hyères, dans son jardin, de lancer sa saison après un début d’année compliqué. Rencontre avec la belle entre deux bords...

Disputer une manche de coupe du monde à domicile, ça fait quoi ?

C’est plutôt cool ! Je la fais depuis mes  ans. Cette année c’est particulie­r parce que c’est la e édition et je suis sur l’affiche en plus ! J’ai toujours bien marché ici. Je n’ai pas encore fait de top , c’est ce que j’aimerais aller chercher cette année.

C’est plutôt perturbant ou motivant ?

Cela joue énormément sur le plaisir. Toute ma famille sera sur l’eau. C’est génial d’avoir le soutien du club (le Coych, Ndlr), de la famille, de mes amis qui ne comprennen­t pas grand-chose à la voile mais qui découvrent ce que je fais.

Votre meilleur souvenir à Hyères ?

qu’à une seule manche, c’était ici. L’objectif de l’année, cela reste les championna­ts du monde. Mais j’ai envie de bien faire. C’est un objectif de travail. J’ai envie de m’appliquer et de faire ça proprement.

Comment s’est passé ce passage en seniors ?

e place aux championna­ts du monde (), même si je ne m’y attendais pas du tout, c’est une super perf’. À partir de ce moment j’étais plus motivée, j’ai cru en moi. Je visais un top  au Japon et ça a marché.

C’est compliqué de jongler entre la voile et les études...

Née dans une famille où la voile est une institutio­n, Marie Barrue suit les traces de son père, Christophe, ancien sportif de haut niveau qui visait les anneaux olympiques. Lorsqu’on lui pose la question, la réponse est immédiate : « Les JO, c’est la consécrati­on. » En 2016, elle avait privilégié ses études. « Cela tombait en plein pendant ma première année de kiné. J’étais encore loin. J’ai préféré réussir mes études plutôt que de tenter les Jeux et tout rater. À Rio, le risque était trop gros. Je ne regrette rien. Je suis fière de ce que j’ai fait. C’était la bonne décision. » Mais pour Tokyo en 2020, la donne risque de changer. Forte d’une 6e place en coupe du monde au Japon en fin d’année 2017, les Jeux seront l’objectif. Tout semble écrit d’avance. « Pour moi, c’est un signe ! Je pense souvent à Tokyo 2020, notamment en allant à l’école, ça me motive. L’année prochaine, j’aurai fini mes études et j’aurai carte blanche. Le Japon, ça a été un choc et ça a bien marché. J’ai envie d’y retourner! » Pour décrocher son billet olympique, il faudra devenir la n°1 française. C’està-dire battre Mathilde de Kerangat. Une performanc­e que la Varoise a déjà réalisée à plusieurs reprises. Mais avant les Jeux Olympiques, il faudra se montrer sur les Jeux Méditerran­éens (à Tarragone, en Espagne, fin juin). Le Graal de cette saison.

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