Ce serait ça, la France...
Au-delà des images désastreuses de commerces saccagés et de voitures incendiées, les violences perpétrées en marge de la manifestation du er-Mai vont provoquer des dégâts aussi profonds que durables. A quelques jours du premier anniversaire de son élection, Emmanuel Macron a perdu gros hier. A quoi cela sert-il de défendre une ligne de fermeté si quelques centaines de casseurs peuvent se permettre impunément de mettre Paris à feu et à sang ? D’évacuer Notre-Dame-desLandes si des partisans du chaos jouent une forme de match retour dans les rues de la capitale ? Hier, ce ne sont pas seulement les forces de l’ordre qui ont été débordées. C’est le pays tout entier. Après les images de trains à l’arrêt et d’usagers en déroute, les chaînes de télé de la planète passent en boucle ces scènes de guérilla en plein Paris. Ce serait donc ça, la France... Sa réputation va encore en souffrir. Son tourisme, donc son économie aussi. La démonstration de force inouïe de ces « Black Blocs » qui ont tout mis à sac sur leur passage, défiant la République, appelle une réponse poltique rapide. Cette violence, soudaine mais très structurée, est fort heureusement marginale. Mais donner l’impression qu’on est incapable de l’endiguer pourrait se révéler extrêmement dangereux. Quelques heures avant les violences parisiennes, Emmanuel Macron a commis une erreur en traitant par le mépris les critiques sur sa présence en Australie alors que la France traverse une crise sociale. Attention, la frontière entre la confiance et l’excès de confiance est parfois ténue.