Bientôt la fin des contrats d’amodiation
L’association des plaisanciers amodiataires des Baux (APAB) s’est réunie, samedi, en assemblée générale à l’îlot des Picotières. Il s’agissait de l’avant-dernière assemblée de l’association, qui cessera définitivement ses activités en fin d’année, après une assemblée générale extraordinaire, puisque les contrats d’amodiations arrivent à leur terme. Rencontre avec Jean-François Paris, le président.
À quelques mois de la fin des contrats, où en sont vos adhérents ?
Aujourd’hui, il nous reste deux solutions : mettre nos bateaux ailleurs ou acheter un autre contrat de garantie d’usage. Les nouvelles garanties d’usage sont déjà en vente au prix de euros le m² et par an. Aujourd’hui, sur adhérents, en ont acheté une ; ont fait le choix d’aller mettre leur bateau ailleurs et les autres réfléchissent encore. La commune a remis à la vente places supplémentaires pour une durée de quinze ans.
Pourquoi la situation estelle si délicate ?
C’est difficile pour nous parce que certains de nos adhérents sont âgés et ne veulent pas s’engager pour quinze ou vingt ans. Certains ont vendu leur bateau. De plus, comme il faut régler la somme totale de la location en une seule fois, cela représente une grosse somme. Pour beaucoup, c’est insupportable financièrement. C’est souvent plus cher que le prix du bateau lui-même.
Où en sont vos échanges avec la Ville ?
Nous avons fait une avancée : pour tous les anciens amodiataires, la Ville fait une étude au cas par cas, en fonction des disponibilités restantes dans le port. Il y a une volonté de trouver une solution avec Patrice Esquoy, l’élu délégué. Nous constatons que la municipalité ne veut pas nuire aux plaisanciers, mais qu’elle veut aussi financer les travaux du port avec ces contrats de garantie d’usage.
Aujourd’hui, quel est votre sentiment ? Je suis président depuis alors, forcément, ça me fait mal au coeur pour les amodiataires. Et puis, il y a tellement de nouvelles taxes mises en place par l’État, cela ne fait qu’augmenter les difficultés financières des plaisanciers. La voile aujourd’hui, et la plaisance en général, vont devenir un luxe et c’est dommage.