Un voleur de coffres coffré grâce à son ADN à Sanary
Depuis le 15 décembre dernier, les gendarmes de la brigade territoriale de Grimaud (secteur Grimaud-Cogolin-La MoleLa Garde-Freinet) étaient sur les traces d’un ou plusieurs cambrioleurs zélés, après une dernière effraction en date dans une résidence de La Môle. En plein jour. Une binette de jardin trouvée dans la propriété avait servi à pénétrer dans l’habitation. Les pièces fouillées. Du matériel informatique envolé. Malgré les tentatives, le coffre à armes n’avait toutefois pas livré ses trésors, un couteau de la maison traînant sur le sol. Le cambrioleur a-t-il laissé des traces ? Les éléments probants ont été transmis pour analyse, et quelques semaines plus tard, l’ADN parle. Sur le couteau et la binette, ce sont les empreintes d’un individu fiché pour des faits de cambriolage et violence qui ressort. Mais l’homme, dont l’excompagne vivait sur Cogolin, est difficile à localiser : sans domicile connu, ni téléphonie. Cette identification permet toutefois aux enquêteurs de Grimaud de faire un lien avec deux autres affaires plus anciennes, à Grimaud et Cogolin.
Série d’effractions
Des effractions toujours commises en plein jour : l’individu semble mener une petite enquête de terrain avant de franchir l’interdit – filature des occupants, emploi du temps disséqué. À Grimaud, le voleur a fait main basse sur 1 400 euros dans une mallette mais peine à ouvrir le coffre-fort des propriétaires. À Cogolin, la maison a été retournée, mais le fouineur n’a pas réussi à dénicher la cachette alors qu’une importante somme en liquide avait été dissimulée par les propriétaires. Le véhicule du suspect est alors inscrit au fichier des personnes recherchées. Et lors d’un contrôle routier, l’homme est finalement interpellé à Sanary. Lors de son audition, l’individu de 43 ans reconnaîtra le vol commis à La Môle, mais niera son implication dans les deux autres affaires. Les traces ADN ? Laissées à l’occasion de chantiers ou de matériels empruntés, invoque-t-il. La perquisition au domicile de sa fille, à La Seyne-surMer, ne débouchera sur rien de probant, sa véritable planque restant non localisée. Les enquêteurs n’ont pas pu relier, également, l’individu à un cambriolage survenu à Cogolin, où la somme de 20 000 euros avait été dérobée. Avec la pertinence de l’analyse ADN, les explications du suspect n’ont pas convaincu le tribunal de Draguignan lors de sa comparution : l’homme a écopé d’une peine de 18 mois ferme.