Lagaf’ et son flyboard décollent pour Fort Boyard
Ambassadeur de la discipline et fondateur d’une école à Cavalaire, l’animateur Vincent Lagaf’ va intégrer, à la rentrée, l’équipe de Fort Boyard où il crée une épreuve autour du flyboard
Michel, il manque une vis là ! » . Affairé sur ses engins volants, Vincent Lagaf’ prépare ses flyboards dans son fief de Cavalaire. Dans une quinzaine de jours, il prendra la destination de Fort Boyard en Charente-Maritime, où il rejoindra l’équipe du célèbre jeu télévisé de France 2. Un retour en beauté pour l’animateur sur la chaîne nationale, où les producteurs de l’émission confessent avoir voulu « frapper fort en faisant appel à Vincent Lagaf’ ». Et l’opportunité pour ce dernier d’allier sa passion pour cette nouvelle discipline - à laquelle il a consacré une académie à Cavalaire - et la télévision.
Le rêve de Koh Lanta
« C’est Alexia Laroche-Joubert avec qui je suis copain depuis le Bigdil qui m’a contacté en me disant : toi qui fais du flyboard, ça te brancherait de monter un jeu aquatique autour de ça ? ». La productrice fondatrice d’ALP a su faire mouche. Le sieur Lagaf’ est déjà fan des formats proposés par la société d’Alexia LarocheJoubert : « Notamment Koh Lanta, dont je ne raterais pas un épisode. Pas question de sortir le vendredi soir si l’émission passe. D’ailleurs, j’ai déjà prévenu Denis Brogniart : si t’as une gastro fulgurante, je te remplace au pied levé ! ». À la rentrée, Lagaf’ intégrera l’équipe de Fort Boyard, comme l’ont fait avant lui Willy Rovelli ou Francis Lalanne. Il sera chargé, avec son fils Robin, d’une l’épreuve au- tour de l’engin à propulsion hydraulique : « Robin me prête main-forte en tant que cadreur technicien, spécialisé dans les sports mécaniques. ». Depuis une quinzaine de jours, le Cavalairois d’adoption est en pleine préparation de son matériel : « Afin de faire face à d’éventuelles avaries, on prépare la totale : deux voitures, trois jets skis, etc. Tous les détails sont scrutés à la loupe ».
Quand l’oreille interne s’en mêle
Cette phase terminée, ce spécialiste en sport extrême devra penser l’épreuve de flyboard ellemême : « La difficulté principale pour les candidats tiendra dans l’équilibre et le travail de l’oreille interne. Le corps humain ne connaît que deux dimensions : ‘‘devant - derrière’’ et ‘‘droite-gauche’’. Là, il faut aussi intégrer ‘‘en haut- en bas’’. Sur la plage à Cavalaire avec mes clients, je prends le temps, je les bichonne pendant une heure. Là, il faudra aller beaucoup plus vite. Cela dit, pour certaines personnes, la prise en main peut être très rapide. Ce sera la surprise ». Exporter le flyboard dans une émission très populaire représente- t- il un tremplin pour la discipline ? « Oh, ça devient connu maintenant, même si on ne sait pas toujours mettre un nom sur ce drôle d’engin. Je ne cherche pas particulièrement à le développer, c’est surtout une passion. Mais je suis content de donner un coup de pouce à ceux qui l’ont créé, car c’est un sport 100 % français. Franky Zapata (son fondateur N.D.L.R.) est un copain de longue date, donc je serais forcément content s’il profite de cette médiatisation ». Est-ce aussi l’occasion de promouvoir Cavalaire ? « C’est délicat. Nous sommes sur une chaîne publique. Il est donc hors de question de faire une quelconque publicité ».
La pression de l’audience
Son rapport à l’émission ? « Fort Boyard est un jeu très ludique avec une ambiance très bon enfant. C’est aussi un retour vers l’enfance pour moi. Ça me rappelle l’époque où j’allais en vacances sur l’Île d’Oléron avec mes parents. J’ai connu le jet ski là-bas ». À l’aube de relever un nouveau challenge, Vincent Lagaf’ voit les choses bien différemment de son époque TF1 : « La condition sine qua non pour revenir était de ne pas m’enfermer dans un contrat d’exclusivité et de ne pas être prisonnier des audiences. Retravailler à la télévision de cette façon-là est un bonheur » (lire ci-dessous). Sur les dates où l’animateur apparaîtra dans l’émission, Vincent Lagaf’ reste vague : « On doit être prudent face à la concurrence. Pas question de se dévoiler trop tôt. Lorsque j’ai commencé le métier il y a trente ans, le nombre de chaînes était bien inférieur à aujourd’hui. Maintenant, c’est une guerre ouverte. Comme dit Patrick Sébastien : on est des armes de distraction massive. »