Cent cinquante bornes... sans un seul coup de pompe
Le premier Var Electric Tour a réuni 34 équipages hier entre Toulon, le circuit du Castellet, Brignoles, La Londe. L’arrivée était jugée au Pradet qui accueille le salon e-Mobility. On a testé l’écoconduite
Pour promouvoir les modes de déplacement doux, le 1er salon de la mobilité électrique se tient aujourd’hui et demain à l’Espace des Arts du Pradet (entrée libre). Des constructeurs y présentent leurs
(1) modèles vertueux, sans émission de CO2, mais les deux-roues ne sont pas laissés pour compte: vélos, trottinettes, hoverboards, etc. En guise de hors-d’oeuvre, trente-quatre équipages étaient engagés dans le 1er Var Electric Tour. Une épreuve de régularité où les meilleurs étaient jugés sur leur consommation d’énergie électrique... et leur maîtrise du sujet à travers un questionnaire de connaissances (2). Le rallye permettait aussi à des conducteurs lambda de mettre le pied à l’étrier de l’écoconduite.
Etape : Le Mourillon circuit du Castellet
Avant même de rejoindre le parc de départ, Paul, adjoint aux travaux de la ville du Pradet, m’explique à quel point Sébastien Loeb, un ami de son fils, s’éclate au volant d’une puissante voiture électrique. Comme quoi, si même un multiple champion du monde des rallyes y trouve du plaisir, c’est qu’on pourra appuyer sur le champignon, et qu’importe la consommation ! Nous y reviendrons. Mais avant cela, se faire au mode d’emploi d’une Renault Zoé 40 (pour 40 kW), compacte dernière génération dont l’autonomie tutoie les 300 km. Voilà qui nous dispensera de passer à la pompe. Il y a un coup à prendre: oublier le pied gauche, le tenir aussi loin possible des pédales. Ceci, afin d’éviter de piler en croyant débrayer. Car on ne débraye pas avec une boîte auto, c’est noté. Le road book bien en main, on traverse Toulon avec une infinie précaution. La montée des gorges d’Ollioules sera au poil pour ressentir les bienfaits de la quiétude. Si le silence est d’or, il est aujourd’hui aussi bien dehors que dedans. L’esprit apaisé, àon branche la radio.
Etape : Le Castellet Brignoles
Il faut d’abord raconter le stop sous les ombrières photovoltaïques du circuit. Disposées sur 20000 m2 de places de stationnement, au bout de la ligne droite du Mistral, elles produisent de l’électricité pouvant alimenter un équivalent de 2866 personnes. Stéphane Clair, directeur général du circuit, raconte aussi la récupération des eaux de pluie, le rond-point des énergies (une borne universelle et une borne Tesla) et une station de recharge pour véhicules à hydrogène à venir dans quelques semaines. Plaisir rare de piloter une Tesla P90D de 700 CV, accélération de 0 à 100 km/h en 2,8 secondes. Pied au plancher, mode «démesuré» enclenché, on s’en fait mal au coeur, même en ligne droite. De retour dans la Zoé, passé Signes et Méounes, je loupe l’embranchement vers La Celle mais rectifie le tir, et profite des sublimes routes ombragées de la Provence verte. Une merveille.
Etape : Brignoles La Londe
Où l’on apprend que le Symielec Var a déjà installé 90 bornes de recharge dans la plupart des 137 communes membres (Toulon, La Garde et Hyères n’y adhèrent). Vingt autres bornes à venir d’ici à juin. Et un nouveau programme est promis à la rentrée. Après le calme dans Rocbaron et Puget-Ville, je n’oublie pas que le col du Babaou est une spéciale du Rallye du Var. J’attaque, au diable l’écoconduite !
Etape : La Londe Le Pradet
L’Almanarre, la Colle Noire sont des paradis de bord de mer. Et Zoé est ma nouvelle fiancée. 1. Renault, Peugeot,Volkswagen, Smart, Nissan ou BMW. 2. Au palmarès, un équipage du Symielec Var, s’impose devant la ville du Pradet et Renault.