La hausse des prix de l’immobilier se confirme
C’est l’info principale qui ressort d’un baromètre LPI-SeLoger: la hausse du prix du mètre carré de l’ancien à Toulon, amorcée l’an passé, se poursuit et s’accroît. Avec un point fort: le centre-ville
Après plusieurs années de baisse, le marché de l’immobilier ancien à Toulon reprend des couleurs. En 2017, le prix du mètre carré a en effet augmenté de 1,7 %. Une hausse qui non seulement se confirme mais également se poursuit : au premier trimestre de cette année, les prix affichent 3,2 % de plus que précédemment, flirtant, en moyenne, avec les 2 400 euros du mètre carré. C’est ce qui ressort du baromètre mensuel LPI-SeLoger, publié en avril. Bien sûr, note Michel Lechenault, responsable éditorial pour le site immobilier, «2017 a été une année extraordinaire pour l’immobilier au niveau national» et les grandes villes affichent des hausses autrement plus importantes : plus 16 % à Bordeaux, plus 10 % à Lyon ou encore plus 8 % à Paris. Ainsi, Toulon reste une des grandes villes les moins chères (autour de 20 % moins cher que Nice ou Marseille) et donc une des plus abordables. Ce qui accentue son attractivité. CQFD.
Pourquoi cette hausse ?
Parce que « Toulon attire de plus en plus, analyse Michel Lechenault. Or, plus il y a de demandes, plus les prix augmentent ». Le responsable de SeLoger indique notamment que « les retraités sont de retour et ceux qui travaillent à Toulon y deviennent des acheteurs ». Grâce notamment au taux, toujours bas, des prêts immobiliers, mais aussi à « une petite reprise économique ».
Grande variation d’un quartier à l’autre
Si la moyenne du prix au mètre carré est de 2326 euros, ces prix sont très variables sont les quartiers. Ainsi les quartiers historiquement prisés le restent, avec des tarifs moyens à 2700 euros pour le Mourillon, 2690 pour le Faron ou encore 2600 euros pour le Cap-Brun. Mais les prix diminuent rapidement du côté de l’ouest, à 2350 euros le mètre carré moyen, voire 2250 pour Valbertrand. «Dans tous les cas, précise Michel Lechenault, les prix sont tout de même à la hausse.»
Le centre-ville clivé…
Le prix moyen au mètre carré dans les quartiers toulonnais Certes, c’est le quartier le moins cher de Toulon, avec une moyenne de 1900 euros au mètre carré. Mais lui aussi présente des disparités importantes, entre la haute-ville et la basse-ville. Ainsi, pour acquérir un bien près de la place de la Liberté, il faut compte dans les 2 560 euros du mètre carré ! Le marché semble donc peu lisible. En réalité, il est plutôt cohérent : les différences de prix s’expliquent en fait par la variété de biens. La haute-ville compte des immeubles plus cossus, de type haussmannien, tandis que la basse-ville présente un aspect plus populaire, dans les rues plus étroites.
... Mais tendance
Au-dessus ou au-dessous du boulevard de Strasbourg, qu’importe : le centre-ville de Toulon est clairement le quartier qui a le vent en poupe. Là, la hausse des prix au mètre carré oscille entre 10 et 15 % ! « Le centre-ville est en train d’être métamorphosé et ça se voit, explique le responsable de SeLoger. Du coup, les gens veulent de nouveau s’installer en centre-ville. » C’est pourquoi, le quartier est aussi idéal pour acquérir sa résidence principale que pour un investissement locatif. « La demande est forte, du fait des services qu’on y trouve, et c’est là qu’on a le plus de chance de trouver des locataires», insiste Michel Lechenault.
Stabilité à % et voyants orange
Les projections de SeLoger pour la suite sont bonnes. La hausse devrait ainsi se poursuivre, allant jusqu’à 5 %, avant de se stabiliser. Toulon n’est donc pas près de voir son marché immobilier s’envoler comme d’autres grandes villes. Et c’est mieux ainsi : « Une augmentation trop importante des prix au mètre carré gâcherait l’attractivité de la ville. » Pour autant, certains voyants sont à l’orange, prévient le spécialiste. « Les primo-accédants empruntent de moins en moins et donc arrivent de moins en moins à acheter, en raison de deux facteurs : le Prêt à taux zéro qui est plus restreint et la suppression de l’APL (Aide personnalisée au logement, Ndlr) Accession. »