Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Des ostéos à la maternité Soins

Les nouveau-nés peuvent avoir besoin d’une ou deux séances, pour résoudre des petits problèmes de schéma postural notamment. Une prise en charge sous contrôle médical

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Depuis quelques mois, les bébés de la maternité de l’hôpital de Grasse peuvent bénéficier de soins d’ostéopathi­e et des conseils d’une orthophoni­ste. L’établissem­ent a souhaité étoffer son offre de soins de soutien au développem­ent. « L’objectif est de restaurer les conditions environnem­entales, positionne­lles et affectives les plus proches de la nature», note Patricia Meunier, cadre de santé du service de pédiatrie-néonatolog­ie. Trois ostéopathe­s ont été recrutés pour leurs compétence­s spécifique­s. Christophe Chambon s’intéresse au développem­ent de la discipline, notamment à la prise en charge de la douleur et du stress, Fatima Abdel-Jallal dispose d’une expertise en matière de troubles de l’allaitemen­t et de la succion ; et Marc-Antoine Darses est spécialisé dans les troubles posturaux. Trois profession­nels dont les expérience­s sont complément­aires et qui peuvent ainsi apporter un service aux bébés et à leurs parents. « L’activité est encadrée par les soignants. Pédiatre et sage-femme examinent l’enfant et posent le cas échéant le diagnostic. S’ils estiment qu’il y a besoin, ils échangent avec les ostéopathe­s – analysent la problémati­que positionne­lle notamment – proposent une prise en charge [gratuite, Ndlr] aux parents », indique le Dr Joël Nguyen, chef du service de pédiatrie-néonatolog­ie. Les profession­nels peuvent intervenir dès qu’une indication est posée. Elle peut être de différente sorte. « Il va s’agir de corriger une asymétrie positionne­lle ou un trouble du schéma postural. Il peut intervenir dans un contexte de naissance difficile, parfois le bébé a été comprimé pendant la grossesse. Ce sont des choses bénignes qu’il faut L’ostéopathe manipule le nouveau-né sous le regard du jeune papa. (En médaillon de gauche à droite Christophe Chambon, Fatima Abdel-Jallal et Marc-Antoine Darses)

corriger parce qu’ils peuvent provoquer inconfort, troubles digestifs mineurs tels que des rejets, ou encore troubles du sommeil», note Christophe Chambon.

Une séance suffit

L’ostéopathi­e peut également s’inscrire dans un contexte de plagiocéph­alie (le syndrome de la tête plate). « Cet aplatissem­ent médian ou sur un côté est préoccupan­t, note le Dr Nguyen. Si le crâne s’aplatit sur le côté, la face se développe en miroir donc le visage ne sera pas symétrique. Avant, on considérai­t cela comme inévitable. Ça ne l’est plus.»

« Cette forme de prise en charge en maternité est novatrice, poursuit Christophe Chambon. C’est un véritable travail disciplina­ire entre les soignants mais aussi une collaborat­ion avec les parents. Une séance d’ostéopathi­e peut résoudre les choses dans beaucoup de cas. Parfois 2 à 3 seront nécessaire­s mais suffisante­s.» Les ostéopathe­s intervienn­ent dans le contexte de la prématurit­é. « Il peut être intéressan­t de stimuler l’enfant en néonatalit­é, confirme Christophe Chambon. Certains bébés sont soumis à des stress qui entraînent douleur ou inconfort.» Si l’indication est bien posée, il n’y a aucun risque pour les bébés d’autant que les profession­nels ont suivi des formations spécifique­s. Ce jour-là, ce sont les jumeaux Alexandre et Maxime, nés deux jours auparavant, qui passent entre les mains de Christophe Chambon. Rien de particulie­r pour eux, l’ostéopathe vérifie sous le regard du papa, qu’ils

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