Var-Matin (La Seyne / Sanary)

JOURNÉE, AVEC LA RÉCEPTION DE SAINT-ÉTIENNE, À  HEURES) Monaco, de Sainté à Sainté !

Il y a un peu moins d’un an, le 17 mai 2017, Monaco battait Saint-Etienne au stade Louis-II (2-0) et devenait champion de France. Ce soir, c’est le podium qui est en jeu. Si proche, si loin

- MATHIEU FAURE

La fin de soirée risque d’être légèrement différente. Lors de la dernière visite de Saint-Etienne sur le Rocher, le 17 mai 2017, la nuit avait été courte. Pour certains elle fut blanche. Andrea Raggi, par exemple, avait fini dans un salon de tatouage pour en ressortir avec le blason de l’ASM sur le bras pour dignement fêter le titre de champion de France. D’autres ont tutoyé la nuit avec une cravate autour du crâne et la chemise grande ouverte (coucou Bernardo Silva). Une soirée folle. C’était il y a 360 jours. On a l’impression que c’était hier mais cela semble si loin. Ce soir, il n’y aura pas de fête, pas de nuit endiablée, pas de tatouage.

« Monaco reste Monaco »

Pour cette dernière à domicile, Monaco doit oublier sa folle soirée de 2017 tout en gardant le rythme face aux Verts qui restent sur trois défaites et un nul sur le Rocher. À une semaine du dernier match de la saison à Troyes, Monaco espère toujours boucler sa saison sur le podium pour la cinquième fois de suite, une première depuis l’époque 1988-1993. Pour ce faire, il faudra bien résister à la furia stéphanois­e, d’autant que les Verts sont toujours en course pour la 5e place. « À l’extérieur, on est sur cinq victoires et deux matches nuls, on a quand même des références même si Monaco reste Monaco, a souligné Jean-Louis Gasset en conférence de presse. C’est le champion de France en titre, avec de très grands joueurs qui ne lâchent pas et qui sont capables de marquer dans les dernières minutes comme ils l’ont fait à Caen. On a montré qu’on savait faire face à gros, alors pourquoi ne pas le faire à Monaco? Moi, j’attends quelque chose de grand. »

Une fin de saison usante

Plutôt serein à domicile malgré des sorties pas toujours maîtrisées en 2018 (Amiens, Lille, Nantes), Monaco doit oublier le style et se concentrer sur la victoire. S’inspirer de Caen ? Un peu. Ce n’était pas beau mais l’état d’esprit était là. On ne gagne jamais un match dans les arrêts de jeu, surtout avec une dizaine d’absents, par hasard. Reste à finir le travail, à bonifier les dernières sorties des jeunes de l’Academy, les Sylla, Serrano, N’Doram, ceux qui représente­nt l’avenir du club. Car, après les émotions intenses et folles de 2017, on a traversé l’actuel exercice sans être émoustillé. Comme si le brusque retour sur terre avait anesthésié tout le monde. En fait, c’est une longue gueule de bois qui s’étire depuis le sacre de Saint-Etienne. Tout est plus lent, plus dur, plus approximat­if, plus flou, plus compliqué. Peut-être que la fin de saison

LES ÉQUIPES PROBABLES

MONACO : Subasic (cap.) Touré, Glik, Jemerson, Serrano Fabinho, N’Doram - R. Lopes, Moutinho, Lemar - Sylla.

SAINT-ETIENNE : Ruffier Debuchy, Perrin (cap.), Subotic, G. Silva - M’Vila, Selnaes Hamouma, Cabella, MonnetPaqu­et - Bamba.

arrive à point nommé. Une saison moins dense que l’an dernier mais que le groupe termine pourtant plus usé. Plus meurtri dans sa chair. Ce soir, vers 23 heures, quand Louis-II saluera une dernière fois ses joueurs, il sera temps d’envisager la fin avec cette sortie troyenne prévue le 19 mai. Ce n’était pas une grande saison. Non, loin de là. Mais elle peut encore s’achever sur une bonne note avec un tremplin pour la prochaine Ligue des champions. On est très loin du titre de champion de France mais cela donne encore plus de poids à ce qui avait été fait l’an dernier.

 ?? (Photo Cyril Dodergny) ?? Les Monégasque­s au coup de sifflet contre Saint-Etienne, l’an dernier, avec une victoire qui offre le titre de champion de France.
(Photo Cyril Dodergny) Les Monégasque­s au coup de sifflet contre Saint-Etienne, l’an dernier, avec une victoire qui offre le titre de champion de France.

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