Var-Matin (La Seyne / Sanary)

SEMAINE DE PORQUEROLL­ES « Prendre du plaisir »

Chaque année, la Semaine de Porqueroll­es réunit des régatiers de renom. Parmi eux, le Varois Gérard Navarin, recordman en 1999 de la traversée de l’Atlantique en catamaran de six mètres

- PROPOS RECUEILLIS PAR

Spécialist­e de la course au large, le Toulonnais Gérard Navarin fait partie des figures emblématiq­ues de cette 20e Semaine de Porqueroll­es. À bord du Mad IV, le Varois fait figure de chef d’équipage. Présent sur cette édition en habitué des lieux, celui qui a participé à plusieurs tours du monde et traversées de l’Atlantique est venu sur l’île de Porqueroll­es pour transmettr­e son savoir, profiter de cette épreuve sportive, mais pas que...

Pouvez-vous nous présenter votre équipage ?

Je suis à bord du Mad IV qui appartient au Gallois Clive Llewellyn. Le propriétai­re est accompagné toute l’année par deux membres de l’équipage qui entretienn­ent le bateau. Autour de ces régatiers, d’autres personnes avec des spécialité­s sont venues d’ajouter pour constituer l’équipage le plus complet possible. Je suis un couteau suisse mais je m’occupe principale­ment de la plage avant. L’équipage est composé à % de Toulonnais.

Cette année, l’épreuve fête son

anniversai­re, avez-vous participé à toutes les éditions ?

e Je suis un habitué... J’ai arrêté de compter. Je n’ai pas pu la faire chaque année à cause de mes divers projets dans la voile. Je suis très content de participer une nouvelle fois cette année.

Dans quel but participez-vous à cette régate ?

Le Toulonnais profite de cette Semaine de Porqueroll­es autant pour affronter ses amis sur l’eau que pour refaire la course autour d’un verre à l’arrivée.

proprement parlé. Nous sommes dans une démarche d’améliorati­on constante. Nous participon­s à plusieurs courses avec cet équipage. Nous irons par exemple à la Rolex Giraglia en juin prochain qui partira de SaintTrope­z. L’essentiel est de prendre du plaisir. Le bateau n’est pas prédestiné à la course, c’est un mi-croisière, mi-course. On peut vivre à l’intérieur mais ce n’est

pas un vrai bateau de course.

Cette épreuve est réputée pour la course mais aussi pour son côté convivial...

L’intérêt de ces courses est que sur l’eau, nous faisons la course contre les autres bateaux et à terre on se retrouve entre potes. Nous avons partagé des histoires en courses. D’autant plus que nous sommes amenés à changer de bateaux très souvent. On ressasse les

histoires autour d’un verre.

Vous avez forcément de belles anecdotes à raconter

Oui, bien sûr ! Pas plus tard qu’aujourd’hui, nous avons un équipier qui est tombé à l’eau. Nous avons fait une manoeuvre, il n’était pas prêt en tirant le cordage ce qui lui a valu un joli bain. (rires) On en reparlera encore pendant des années. Il va se faire chambrer ce soir. Ça va lui coûter des bières !

Quels sont vos projets personnels dans la voile ?

Cela fait près de  ans que je cours et je pense avoir fait le tour du sujet. Mon objectif c’est de prendre du plaisir. De continuer d’apprendre car tout évolue. Nous avons la chance sur ce bateau d’avoir une bonne ambiance et de communique­r dans le calme. Je continue aussi pour ces rapports humains. On croit tout savoir mais je découvre encore des choses. C’est fantastiqu­e!

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(Photos Valérie Le Parc)
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