À la conquête des drones
C’est une nouvelle aventure dans laquelle se lance Airbus Helicopters : celle des drones militaire à voilure tournante. En janvier dernier, le géant européen de l’aéronautique, en partenariat avec Naval Group, s’est ainsi vu confier, par la Direction générale de l’armement (DGA), la réalisation d’un démonstrateur de drone tactique embarqué pour les besoins de la Marine nationale. Si la Royale expérimente déjà des drones à bord de certains de ses navires (le Schiebel S- est actuellement déployé sur le BPC Dixmude dans le cadre de la mission Jeanne d’Arc), il s’agit cette fois de jouer dans la catégorie supérieure. « On se positionne sur la gamme des drones de , à tonne, le meilleur compromis en termes de performance, de fiabilité, de souplesse opérationnelle et de coût d’exploitation pour les missions de surveillance, de recherche de naufragés, ou de reconnaissance en zone hostile », explique Régis Antomarchi, le directeur du programme.
Prototype en fin d’année
Baptisé VSR , le projet avance bien. Installée à Aix-Les-Milles, volontairement à l’écart des usines de Marignane, sans en être trop loin non plus, la petite équipe d’Airbus Helicopters – une trentaine de personnes pour le moment – travaille sur la base d’un Cabri G du constructeur français Guimbal. « Depuis un an, on a déjà réalisé plusieurs vols avec un pilote embarqué par sécurité. Mais avant l’été, on devrait procéder au premier vol non-habité depuis la base d’Istres », se félicite Régis Antomarchi. Quant au prototype du VSR , aux formes futuristes et équipé d’une boule optronique et d’un radar, il est prévu de décoller en fin d’année. Un développement à marche forcée, diront certains. Le directeur du programme est un homme pressé. Pas question de rater le coche comme avec les drones à voilure fixe. Régis Antomarchi rêve de faire de la France, et notamment de la région Provence-Alpes-Côte-d’Azur, « le leader mondial du drone militaire à voilure tournante ». Elle en a les moyens. Alors, que ce soit pour le marché français ou pas, « le VSR doit être prêt début ».