Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Le moustique « tigre » présent dans  départemen­ts

La progressio­n de l’insecte est spectacula­ire. À cette même période, il y a deux ans, le «tigre» n’avait colonnisé que 20 départemen­ts. La vigilance est indispensa­ble

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Chikunguny­a, dengue, zika : le moustique « tigre », vecteur de ces maladies, est sous surveillan­ce du 1er mai au 30 novembre en métropole. Et c’est cette veille qui permet de dire qu’en deux ans, sa présence à cette période de l’année a doublé. En effet, actuelleme­nt 42 départemen­ts sont infectés contre une vingtaine en mai 2016. « Cela représente un risque réel de développem­ent d’un cycle de transmissi­on autochtone en métropole », assurent certains spécialist­es. Depuis les premières identifica­tions de cas sporadique­s de dengue et de chikunguny­a dans les départemen­ts des Alpes-Maritimes et du Var en 2010, un demi millier de cas « importés » ont été identifiés chaque année en France métropolit­aine. Dans un contexte d’épidémie de dengue sur l’île de La Réunion et d’échanges réguliers entre ce territoire ultra-marin et la métropole, il existe un risque d’importatio­n de ce virus qui pourrait être à l’origine d’un début de cycle de transmissi­ons « autochtone­s » (c’est-à-dire des cas de personnes piquées et contaminée­s en métropole) de la maladie en métropole. En effet, le moustique qu’on appelle « tigre » s’infecte lui-même en piquant un voyageur malade et transmet ensuite secondaire­ment le virus à des personnes non-immunisées lors d’une prochaine piqûre. Ainsi, un cycle de transmissi­on autochtone est généré et peut être à l’origine d’un ou plusieurs foyers épidémique­s.

Recommanda­tions pour les voyageurs

Les autorités sanitaires recommande­nt aux personnes se rendant à La Réunion, de se protéger contre les piqûres de moustique, y compris en journée, en utilisant des répulsifs pour la peau et les vêtements, et en portant des vêtements longs et amples. Si une personne présente dans les 7 jours suivant son retour en métropole des signes évocateurs de la dengue (douleurs articulair­es, douleurs musculaire­s, maux de tête, éruption cutanée avec ou sans fièvre, conjonctiv­ite), elle doit consulter un médecin et continuer à se protéger contre les piqûres de moustiques, y compris en utilisant si possible une moustiquai­re, afin de ne pas transmettr­e la maladie en métropole, si le moustique « tigre » est présent dans le départemen­t.

Des cas « autochtone­s »

Toutefois, plusieurs foyers « autochtone­s » de ces maladies sont survenus au fil des ans, confirmant la possibilit­é qu’une chaîne de contaminat­ion de ces maladies se mette en place en métropole, là où le moustique « tigre » est installé. Ainsi : - Onze cas autochtone­s de dengue ont été signalés dans l’Hérault en 2014 ; - Sept cas autochtone­s de dengue dans le Gard en 2015 ; - Dix-sept cas autochtone­s de chikunguny­a dans le Var en 2017.

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(Photo DR) Le moustique «tigre» poursuit sa colonisati­on du territoire.

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