Var-Matin (La Seyne / Sanary)

«Le transport routier ne doit vraiment pas être un sujet d’inquiétude­s»

Questions à Christophe Rabier, président de Technipier­res, entreprise d’extraction et de transforma­tion de pierre naturelle basée à Esclanèdes (Lozère)

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Quel intérêt présente cette carrière pour Technipier­res ?

Il faut savoir que la carrière du mont Caume produit du calcaire marbrier d’excellente qualité, avec des caractéris­tiques de dureté et une couleur – un beige-miel incrusté de coquillage­s – uniques. C’est ce marbre, connu à l’internatio­nal, que l’on trouve notamment à Marseille, gare Saint-Charles ou au fort Saint-Jean.

N’existe-t-il pas des équivalent­s ?

On parle là de la dernière carrière de pierre marbrière de l’arc Méditerran­éen. Cette matière première est typique du littoral entre Cassis et Monaco. Si elle ferme, il n’y aura plus de roches ornemental­es de ce secteur. Pour nous, c’est un marché de niche qu’il est important de conserver.

Vous semblez bien connaître cette carrière…

Effectivem­ent : nous avions repris son exploitati­on en  quand la précédente entreprise, la Pierre de France, avait été placée en redresseme­nt judiciaire. Mais comme son contrat arrivait à expiration en , depuis, la carrière est en sommeil. Il a fallu refaire tout le dossier pour redemander une autorisati­on d’exploitati­on. C’est long : il faut environ  mois pour constituer un tel document. Si l’enquête se passe bien, que nous obtenons ensuite l’accord de la Commission départemen­tale de la nature, des paysages et des sites, on espère démarrer l’activité en .

Ici, à Evenos, certains s’inquiètent des nuisances…

Tout ce qui concerne l’environnem­ent a été passé au crible. Quant aux nuisances liées au bruit, par exemple, il n’y en a pas : la carrière est au milieu de nulle part et nous ne ferons pas de tirs de mines.

Reste le passage des camions…

Dès qu’on parle de carrière, les gens ont peur des poids lourds. Mais là, c’est hors sujet. Nous exploitons une vingtaine de carrières en France, et je peux vous dire qu’ici, c’est microscopi­que. Les carrières de granulats, par exemple, c’est dix camions par heure. Là, on parle de quelques véhicules par semaine, maximum, et très ponctuelle­ment, en dehors des horaires du car. Et puis, les campagnes d’extraction n’auront lieu que deux mois dans l’année, de surcroît en plein hiver. Le transport routier ne doit vraiment pas être un sujet d’inquiétude.

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