Pendant ce temps, les pilotes se posent sur un autre porte-avions
350 membres de l’équipage n’ont rien vu hier de mouvement opéré par le porte-avions. Et pour cause, ils sont actuellement au large des États-Unis. Depuis début avril, et jusqu’à la fin mai, les « marins du ciel » du groupe aérien embarqué participent au déploiement « Chesapeake » afin de renforcer les liens avec leurs homologues américains. Après une phase à terre, sur la côte Est, ils viennent d’embarquer sur le porte-avions USS George H.W. Bush .À bord du géant américain (333 mètres de long, soit 71 mètres de plus que « le Charles », et 98 000 tonnes au lieu de 42 500 !), les militaires (pilotes, préparateurs de mission, mécaniciens et personnel de pont d’envol), s’entraînent avec 12 Rafale Marine et un E-2CHawkeye. Au programme : 180 exercices. L’occasion de garder les bons réflexes et surtout de favoriser « l’interopérabilité » entre les marines française et américaine. « Depuis le début de l’arrêt technique majeur, le groupe aérien embarqué a continué ses entraînements », assure le capitaine de frégate Marc, commandant du groupe aérien embarqué, joint hier au téléphone. Les pilotes ont gardé la main en participant aux opérations de lutte contre Daech aux côtés de l’Armée de l’air depuis la Jordanie. Des semaines d’exercices ont aussi eu lieu avec les chiens-jaunes à Landivisiau (Finistère), sur la base habituelle du groupe quand le porte-avions n’est pas en mer. Une réplique grandeur nature du Charles a même été dessinée sur un parking pour simuler les appontages. « On n’a pas chômé » promet le capitaine de frégate Marc.