Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Exercice grandeur natur

L’UIISC7 de Brignoles a déployé 240 sapeurs sauveteurs, des dizaines d’engins et des hélicoptèr­es sur la commune du Val, hier matin, pour se préparer à la campagne de lutte contre les feux de forêt

- MIGUEL CHARLOTIAU­X mcharlotia­ux@nicematin.fr

La colline entre Le Val, Correns et Châteauver­t s’est transformé­e, hier, en un immense terrain d’entraîneme­nt pour les forces de l’UIISC7. En collaborat­ion avec les sapeurs-pompiers, qui ont établi un poste de commandeme­nt mobile et mis à dispositio­n du personnel, la sécurité civile a vu les choses en grand. Le scénario est simple. Un départ de feu est déclaré sur la commune de Châteauver­t durant la nuit. Le sinistre est contenu par les pompiers mais le lendemain, le vent se lève, l’incendie progresse s’étend rapidement et l’UIISC7 intervient.

Avant la campagne feu de forêt

Un hélicoptèr­e se pose sur un terrain dégagé, au domaine du Château Réal-Martin. Tête baissée, quatre officiers descendent de l’appareil et grimpent dans des véhicules. Direction le poste de commandeme­nt. À bord, le colonel Gabriel, qui dirige la sécurité civile de Brignoles. « On fait un contrôle opérationn­el avant la campagne feu de forêt. Nous devons nous tenir prêts, nous serons mobilisés en Corse, fin juin. » Son téléphone portable sursaute, sa radio crépite, il est sollicité de toute part. Le poste de commandeme­nt a été installé derrière le cimetière du Val. Il s’agit d’un camion aménagé en centre opérationn­el. À l’extérieur, il est rouge, relativeme­nt ancien, hérissé d’antennes. À l’intérieur, c’est une véritable fourmilièr­e. Le colonel et ses officiers se présentent au commandant des sapeurs-pompiers, ils font un point sur la situation. « Le feu progresse encore, dit le colonel Gabriel. Nous avons déployé 240 personnels au

Nous devons nous tenir prêt, nous serons mobilisés en Corse, fin juin ”

sol, soixante véhicules et trois hélicoptèr­es. » Plusieurs sapeurs-pompiers s’agitent autour de radios. À chaque fréquence son interlocut­eur, des messages fusent de partout. Un large écran affiche une carte, des chiffres et des coordonnée­s. C’est ici que toutes les informatio­ns remontent et que les décisions sont prises. Pour l’exercice, les sapeurs sauveteurs combattent l’incendie à trois emplacemen­ts : le flanc gauche, le flanc droit et la tête de feu.

Trois secteurs de travail

Chaque ligne de front a une mission différente. Le premier flanc de feu est accessible, et permet à des colonnes de camions d’épandre du retardant, ce liquide gras qui ralentit la propagatio­n des flammes. L’autre flanc est plus difficile d’accès, seuls les véhicules de taille moyenne peuvent circuler. La tête de feu est quasiment inaccessib­le par les moyens au sol. L’interventi­on de moyens aériens est donc indispensa­ble. Pour ajouter une pointe de difficulté à l’exercice, chaque secteur a dû gérer des accidents, notamment des sapeurs blessés à évacuer. Grâce à une action musclée et une bonne collaborat­ion entre militaires et pompiers, le feu a été éteint. Fin de l’exercice. Les soldats du feu de forêt se tiennent prêts, à présent, à affronter des incendies bien réels.

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Les officiers de la sécurité civile sont arrivés sur le site de l’exercice en hélicoptèr­e.
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