Var-Matin (La Seyne / Sanary)

CHANTAL LAUBY

Marraine de coeur du festival du film sur le handicap Elle a débuté à Cannes et a tourné dans La Cité de la peur ,aucoeur d’une reconstitu­tion du Festival. L’ex-membre des Nuls s’engage pour un septième art accessible à tous.

- par FRANCK LECLERC fleclerc@nicematin.fr @francklecl­erc06

E

n plein tournage à Orgeval de la suite de Qu’est-ce qu’on a fait

au Bon Dieu?, sur les écrans en janvier 2019, Chantal Lauby a zappé Cannes cette année. Ce qu’elle ne manquerait pour rien au monde, c’est la séance de rattrapage qui se tient traditionn­ellement à Paris, peu après la proclamati­on du palmarès. Les films primés dans le cadre de Entr’2 Marches y sont tous présentés. Entr’2 Marches, c’est un festival dans le Festival. Internatio­nal, celui-là aussi. Mais totalement dédié au thème du handicap. Chantal Lauby en est la marraine de coeur depuis plusieurs années. Un rôle qu’elle ne prend pas à la légère : «C’est une très belle initiative. J’y ai vu des films du monde entier, réalisés avec beaucoup de talent. Ce festival doit prendre de plus en plus d’importance, il faut lui réserver de grandes salles et un très bel accueil. » Le thème ne doit pas dissuader le public de s’y intéresser, souligne l’ex-membre des Nuls. En témoigne le succès de Tout

le monde debout, de Franck Dubosc avec Alexandra Lamy, ou celui des

Intouchabl­es avec François Cluzet et Omar Sy. Le handicap y était toutefois incarné par des acteurs valides. Au contraire du film de Jaco Van Dormael, Le Huitième Jour ,oùle rôle de Georges était tenu par Pascal Duquenne, Prix d’interpréta­tion

masculine en 1996. «Magnifique. C’est beau, de parler du

handicap de cette manière-là », salue Chantal Lauby qui pense aussi très fort à son vieil acolyte Dominique Farrugia, qui n’avait pas trente ans lorsque sa sclérose en plaques a été diagnostiq­uée. « Je suis admirative de son courage extrême et de sa volonté d’avancer. Il a surmonté la maladie par sa vie, ses désirs, son envie. C’est quelqu’un de généreux, qui m’étonne et qui m’épate. Dominique est un merveilleu­x modèle. Le FIF, elle y va peu. Mais ses coulisses n’ont plus de secret pour elle depuis le tournage de La Cité de la

peur, dans une reconstitu­tion millimétré­e. «Le vrai, je l’ai couvert lorsqu’au début de mon parcours, j’étais

présentatr­ice », se souvient Chantal Lauby qui travaillai­t alors pour France 3 Côte d’Azur. Depuis, elle s’y fait rare : « Si je jouais dans un film montré à Cannes, évidemment j’irais. J’aime mon métier, j’accepte de faire la promotion, mais je dois dire que j’ai un peu de mal avec la représenta­tion. Je ne me sens pas à mon aise très longtemps dans ce milieu-là. C’est un état d’esprit, je suis comme ça… » Sans être fan de la montée des marches, elle comprend

que soient tentés de s’y presser les actrices, acteurs et membres du jury qu’elle admire et dont la place est au Palais.

Quant à la ville… « J’ai une tendresse particuliè­re pour Cannes. Ma fille y est née, j’y ai fait mes débuts en radio, j’y ai rencontré Bruno Carette, nous y avons fait nos premières émissions. Tout le départ de mon histoire avec Les Nuls, c’est là. On n’oublie jamais ses racines. Cannes est en moi.»

« DOMINIQUE FARRUGIA EST UN MODÈLE. JE SUIS ADMIRATIVE DE SON COURAGE EXTRÊME. »

 ?? (Photo AFP) ?? En 2014, avant une montée des marches pour célébrer les 7,2 millions d’entrées de Qu’est-ce qu’on a fait au Bon
Dieu ? dont Chantal Lauby tourne la suite ces jours-ci du côté ’Orgeval.
(Photo AFP) En 2014, avant une montée des marches pour célébrer les 7,2 millions d’entrées de Qu’est-ce qu’on a fait au Bon Dieu ? dont Chantal Lauby tourne la suite ces jours-ci du côté ’Orgeval.

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