« C’est incontestablement trop ! »
Michel Ducasse, médecin du SRVHB
Médecin rééducateur, à la tête du pôle médical du SRVHB depuis et viceprésident de la commission médicale de la Ligue nationale de handball depuis , Michel Ducasse évoque les soins portés aux handballeurs, mais surtout les évolutions de son métier.
Michel, après dix-huit années passées au chevet des handballeurs, on imagine que vous avez relevé quelques évolutions…
Avec la professionnalisation les traumatismes ont beaucoup évolué. Du fait de l’augmentation des impacts ou encore de la vitesse du jeu, ils sont plus sévères qu’avant. Et je pense notamment aux commotions cérébrales pour lesquelles un protocole a d’ailleurs été mis en place. Sur l’ensemble des équipes du championnat, on voit aussi beaucoup de lésions des ligaments croisés cette année. On est d’ailleurs en train de faire une étude pour comprendre le phénomène, même si je pense que ça vient de la multiplication des matches.
Les Raphaëlois vont justement disputer quatre matches en six jours. Quel regard le médecin porte sur ce rythme ?
C’est incontestablement trop !
Quels sont vos outils pour les préparer à un tel enchaînement ?
Le meilleur outil, c’est la récupération et elle a beaucoup progressé. Au niveau nutritionnel et au niveau physique avec les bains froids ou encore les bas de contention.
On imagine que vous alertez parfois l’entraîneur sur un état de fatigue ?
Oui et c’est un échange. C’est aussi parfois lui qui me demande d’examiner un joueur qu’il sent moins en forme.
Un dernier mot sur le dopage. Avec la multiplication des matches, les tentations sont sans doute plus élevées ?
On échange beaucoup avec les joueurs là-dessus et en début de saison on leur rappelle de ne surtout pas prendre de traitement médical ou de complément alimentaire sans nous en avertir avant.