Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Chaussée du tunnel : la fin du ballet de nuit

Les travaux de rénovation de la chaussée du tunnel, qui ont mobilisé durant huit nuits près de 70 engins et 80 personnes, prennent fin. Dans les coulisses d’un chantier hors norme

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Impression­nant. Le mot n’est pas trop fort pour qualifier le chantier de la rénovation des chausssées du tunnel et de ses abords, qui se déroule, depuis la fin avril. Soixante-dix machines, 80 personnes : c’est une véritable « ruche » comme le dit si bien Pierre Genquet, chef de pôle ingénierie pour Vinci Autoroutes. Les équipes se sont activées, ces dernières nuits, pour rénover la chaussée dans les deux tubes de la traversée souterrain­e. Après avoir réalisé, depuis début avril, les 600 mètres de chaussée, aux abords des entrées est et ouest du tunnel de l’A 50 en direction de Marseille, et A 57 en direction de Nice, les travaux entreront, cette semaine, dans leur dernière ligne droite. Les 23 et 24 mai, les dernières finitions du tube nord en direction de Marseille seront réalisées. Petit plongeon dans les entrailles d’un chantier hors norme de huit semaines. Coût : 8 millions d’euros hors taxe, incluant la deuxième phase de travaux prévue au début septembre, à la sortie du tube nord en direction de la Seyne, dans les deux sens de circulatio­n.

Sécurité

21 heures à la sortie du tube sud, en direction de Nice, à hauteur de Benoit-Malon. Les automobili­stes traversent la trémie Léon-Bourgeois sans se soucier qu’un convoi de machines et de camions d’une trentaine de tonnes se pré-positionne­nt à la sortie du tube sud en direction de Nice. Une jeune femme, chargée de prévention de la société Colas s’assure que toutes les règles de sécurité sont suivies à la lettre. La sécurité est le maître mot de tous ceux qui pénètrent sur le chantier, mais surtout des hommes qui y travaillen­t. Rénover la chaussée en surface et dans un tunnel ne répond pas aux mêmes contrainte­s et exigences de sécurité. « Celle-ci est essentiell­e, et d’autant plus dans un milieu confiné, contraint. On ne peut faire l’impasse. Face à la circulatio­n des camions, et des engins, un piéton, ce n’est pas grand chose », rappelle Pierre Genquet. Gilet jaune, casque, masque antipoussi­ère, casques anti bruit, chaussures de sécurité : rien n’est laissé au hasard. La consigne donnée aux « visiteurs» du chantier : marcher le long du tube, éviter de traverser les voies où les engins, de plus de trente tonnes, avancent, reculent, se croisent...

« On avance, on recule »

Tel un ballet parfaiteme­nt orchestré, chaque agent de la société spécialisé­e Colas, et les sous-traitants, avec à leurs côtés des agents de Vinci Autoroute, déroulent leur geste dans une concentrat­ion extrême. Car ici, l’ atmosphère est confinée : le bruit, la poussière et aussi la chaleur (maximum 30 degrés), dégagée aussi par les 160 degrés celcius de l’enrobé fraîchemen­t coulé, font partie du quotidien des personnels. Il ne peut avoir de droit à l’erreur. Chaque interventi­on exécutée dans un tunnel « avec un éclairage et une ventilatio­n mis au maximun » est coordonnée, au millimètre près, voire chronométr­ée.

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(Photos Patrick Blanchard) Chacun des agents avance au millimètre près lors de l’applicatio­n de l’enrobé sous le regard vigilant des experts de la société Colas et des sous-traitants, et des agents de Vinci du réseau Escota.
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