Le Bandolais Raimu de nouveau en haut de l’affiche
Au 103 rue Raimu, une photo dédicacée accompagnée d’un texte, apposée sur le mur extérieur d’une villa, rappelle que l’immense acteur a été ici le célèbre propriétaire de la villa Ker-Mocotte
L’histoire est belle. Et à Bandol, la petite rejoint la grande. Samedi, en fin d’après-midi, à l’heure de l’inauguration de la plaque “Villa Kerr-Mocotte”, apposée au 103 rue Raimu, rappelant que l’immense comédien a été propriétaire ici, Jean-Marie Schneider, président du Cercle des auteurs bandolais, à l’origine de cette résurrection du souvenir, en a retracé la genèse. En présence du maire Jean-Paul Joseph, de la petite fille de Raimu, Laurence Brun, d’élus, de membre du cercle des lecteurs, il a raconté : « Il y a un an et demi, dans le cadre de l’école du patrimoine de Sud Sainte Baume, j’ai parlé de Raimu aux élèves de CM1 et CM2 de l’école Octave-Maurin. Je leur ai montré une photo de ferronnerie sur laquelle était identifiée la villa. Et les écoliers m’ont dit: “On ne sait pas où elle est cette villa, il n’y a plus rien, il faudrait le faire savoir“... Je n’ai été que leur messager ».
« La maison du Toulonnais »
Après lui, Jean-Paul Joseph, remerciant chaleureusement JeanMarie Schneider, «infatigable héraut de l’histoire de Bandol, où le collège et une rue portent le nom de Raimu », a brossé le portrait d’un « Jules Auguste Muraire, monstre sacré du cinéma, Toulonnais, ami de Marcel Pagnol qui a habité le Pradet puis Bandol, où il acheta la “Villa Clémentine” en 1933. Une villa où il reçoit ses amis, qu’il rebaptise “Ker-Mocotte” : “La maison du Toulonnais“, pour faire plaisir à son épouse, restée Bretonne de coeur ». En lien avec le propos, Jean-Marie Schneider a livré quelques anecdotes. Il a notamment justifié le choix du portrait de Raimu accompagnant le texte de la plaque. « C’est une photo dédicacée à Yvette Beyner, une Bandolaise amie de Marcel Pagnol qui a joué dans “La Femme du Boulanger”, tourné au Castellet en 1938 ». Il a aussi raconté comment «Le Hé! macco!», diminutif par lequel les marchands du cours Lafayette à Toulon interpellaient les gens de la ville, est devenu mocco, surnom du marin toulonnais. « J’ai beaucoup de souvenirs ici ,a confié, émue, Laurence Brun. Je descendais à l’hôtel qui avait remplacé la villa Ker-Mocotte avec ma mère Paulette, et je m’y suis même marié en 1983 ». La délégation du souvenir s’est ensuite dirigée vers la médiathèque où l’exposition “Raimu à Bandol
1933-1944”, organisée jusqu’au 5 juin par le Cercle des auteurs bandolais, grâce à la participation financière de la municipalité et un
prêt du Musée Raimu de Marignane a été inaugurée.