« Il faut faire plus de diplomatie scientifique. »
« La santé n’est pas qu’une question de biologie : il faut aussi traiter des volumes de données et pour cela, faire appel à des mathématiciens ; il faut placer des capteurs et des robots et donc on a besoin de développeurs de système... »
- Renforcer les relations entre le monde industriel et académique
« C’est un enjeu pour notre pays de rapprocher le secteur académique et celui industriel. On a fait beaucoup de progrès depuis trente-cinq ans et il faut continuer en ce sens. Le CNRS a des laboratoires communs avec de grands industriels et crée 80 startups par an. Il faut faire davantage, notamment avec les PME et ETI. Les chercheurs ont compris que travailler avec le monde industriel, c’était être challengé. Prenons l’exemple d’un algorithme de reconnaissance d’image qui fonctionne à 99,9 %. On peut dire que c’est très bien et s’arrêter là. Mais si ce système de reconnaissance d’image est appliqué à la conduite autonome, cela signifie qu’il se trompe et rate un feu rouge sur mille. Les industriels, eux, veulent du 100 %. De leur côté, ils ont compris ce qu’ils pouvaient attendre de l’interaction avec le monde académique. Ce n’est pas le produit qui sortira dans six mois mais réfléchir à celui qui sortira dans cinq ou dix ans.»
- Etre plus présent à l’international
A l’international, la France doit davantage mettre en valeur la qualité de sa recherche et l’utiliser en tant qu’image de marque. « Il faut faire plus de diplomatie scientifique. Le CNRS jouit d’une très bonne image mais est sous-utilisé. Il dispose de 200 labos hors de France et on pourrait y associer davantage les industriels français, ce qui les aiderait à s’implanter à l’étranger. Il faut également y inclure les universités françaises. »
- Renforcer les liens avec les universités et les écoles
Pour le CNRS, constitué uniquement