Un homme blessé par balles par des gendarmes
Hier, en fin d’après-midi, les gendarmes ont ouvert le feu sur un « individu menaçant et armé ». Gravement blessé, ce quadragénaire a été évacué par hélicoptère vers un hôpital toulonnais
« C’est la première fois que j’entends des coups de feu ici. J’ai eu très peur ». Ce Borméen reste encore choqué par ce qu’il vient de se passer dans la rue où il réside. Aux alentours de 17 h 30, hier, des coups de feu ont retenti à Bormes-les-Mimosas. « La situation est sous contrôle, il ne s’agit pas d’un acte terroriste », rassurait la mairie sur les réseaux sociaux, moins d’une heure après les faits. Un homme a été blessé par balle, au niveau de la rue des Bouchonniers. Les sapeurspompiers, le Smur et la gendarmerie nationale sont immédiatement intervenus. La victime, âgée d’une quarantaine d’années, a été prise en charge par les pompiers puis transportée par l’hélicoptère Spinal 90 du Samu vers un hôpital toulonnais. De leur côté, les militaires ont très vite bouclé le secteur, les riverains étant contraints de rester en dehors de ce périmètre pendant quelques minutes.
Armé d’un fusil
Selon les premières informations, l’homme a été atteint par au moins un tir effectué par deux gendarmes de la brigade de Bormes-les-Mimosas. Plus tôt dans l’après-midi, il semait le trouble dans les rues du village, non loin de son appartement. Alertés les gendarmes se sont rendus sur les lieux et serait tombés sur l’individu, essayant de briser les vitres d’une habitation avec un fusil de chasse.
Les gendarmes tirent à deux reprises
À l’arrivée des gendarmes, il s’est montré « très menaçant » et était « armé », a indiqué Bernard Marchal, procureur de la République à Toulon, informé de la situation à intervalles réguliers. Sur place, le maire François Arizzi assurait que cet habitant de Bormes a mis en joue les militaires, qui ont, dès lors, ont répliqué par un tir chacun. Le Borméen a donc été atteint par au moins un projectile de 9 mm à l’abdomen, a confirmé le procureur. Il a été hospitalisé dans un état grave. Le colonel Christophe Herrmann, commandant le groupement de gendarmerie du Var, s’est rendu sur les lieux, alors que la scène des faits était passée au crible par les techniciens en identification criminelle de la gendarmerie de La Valette.. La victime, bien connue dans le village, est décrite par une connaissance comme un « homme sans histoire, avec ses petits problèmes comme tout le monde (...) C’est une personne seule. Il n’est pas méchant, mais était tracassé par quelques soucis ces derniers temps. » À l’inverse, d’autres habitants dressent le portrait d’un fauteur de troubles : « Il a encore fait des siennes... » Le parquet de Toulon a saisi les gendarmes de la section de recherches de Marseille afin de faire toute la lumière sur cette affaire.