Var-Matin (La Seyne / Sanary)

LA SEYNE P

Trois ans après son lancement, le chantier de requalific­ation de l’équipement culturel situé dans le quartier Berthe touche à sa fin. Deux têtes d’affiche sont déjà annoncées pour l’automne

- M. G. mguillon@nicematin.fr

Le chantier est terminé, il reste quelques détails à régler mais le site est désormais opérationn­el », confient de concert Eric Marro, adjoint au maire en charge de la culture, et Isabelle Garnier, directrice du centre culturel Henri-Tisot. La preuve : «Depuis deux semaines, on a commencé à réintégrer les ateliers (danse, théâtre, magie, arts plastiques, percussion­s) qui avaient été délocalisé­s durant les travaux ». Si le chantier aura duré dix-huit mois de plus que prévu (notamment en raison de la défaillanc­e de l’entreprise chargée de l’installati­on électrique), le bout du tunnel est en vue : l’inaugurati­on est annoncée pour le 22 septembre et la programmat­ion commence à être dévoilée. Les habitués du lieu devraient d’ailleurs en prendre plein les yeux. Car, plus qu’une rénovation, c’est « une requalific­ation complète » qui a été réalisée. Motif : « Au fil du temps, l’activité culturelle du centre avait cédé le pas à l’activité socioéduca­tive. Nous avons donc souhaité revenir à sa vocation première et en faire un pôle rayonnant sur toute la commune, prenant sa place dans la métropole, et participan­t à une image plus valorisant­e du quartier », rappelle Eric Marro.

« Des équipement­s profession­nels »

Une ambition atteinte grâce au programme de rénovation urbaine (PRU) de Berthe, qui a permis à l’espace Tisot de bénéficier des financemen­ts de l’État, de la Région, du Départemen­t, de la Ville et de l’Anru (1), pour un montant de 3,5 millions d’euros. Si toutes les salles ont été reconfigur­ées (lire par ailleurs), un effort particulie­r a été porté sur l’accueil des spectacles. Entièremen­t reconstrui­te, la grande salle voit sa capacité passer de 200 places assises / 400 places debout à 250 places assises / 600 places debout. « Elle dispose d’un plateau bas et nous avons la possibilit­é de rajouter une scène sur praticable­s. Nous bénéficion­s également d’un équipement profession­nel en matière de sonorisati­on et de lumières », précise Isabelle Garnier. « De la sorte, la salle peut accueillir la majorité des spectacles hors tournées nationales », abonde JeanLouis Andréani, chargé de mission pour la programmat­ion artistique. Et d’expliciter « la philosophi­e générale » : « Ce n’est pas parce qu’on est dans une cité que l’on doit faire de la musique urbaine. Au contraire, l’idée est bien que chaque style de musique ait sa place ici. L’essentiel est en effet de trouver un bon équilibre afin de satisfaire et d’attirer tous les publics possibles ». « C’est d’ailleurs l’un des objectifs du PRU : faire tomber les murs invisibles et ouvrir le quartier sur l’extérieur », complète Eric Marro.

Cali et Sanseverin­o ont signé !

Au final, reprend Jean-Louis Andréani, « c’est une salle pour la ville, pour tous les Seynois. Et la programmat­ion suivra ce chemin ; elle sera festive et qualitativ­e. La salle permet d’avoir des artistes de renom qui choisissen­t une configurat­ion réduite. Et c’est le cas de Cali, avec qui nous avons signé pour le mois d’octobre. Il viendra présenter son album qui sortira en septembre et qui sera un hommage à Léo Ferré. Il va nous proposer une vraie prestation artistique, avec le clavier d’Elvis Costello. Puis pour novembre, ce sera Sanseverin­o ». La suite de la programmat­ion n’est pas encore dévoilée, J.-L. Andréani précise toutefois que, «detempsà autre, on invitera un groupe local en émergence, dont on participer­a à la consolidat­ion de son public en lui permettant de se produire dans de bonnes conditions ». Également en prévision : l’accueil de compagnies profession­nelles et de résidences d’artistes (danseurs, musiciens, comédiens). « Il y a une vraie attente dans ce domaine car il existe peu de lieux pour cela dans la métropole, hormis à Toulon. Et dans le projet artistique de Tisot, il y aura aussi des créneaux réservés à des associatio­ns amateurs », assure Eric Marro. « L’objectif, c’est de faire de la diffusion, pas de la rentabilit­é », confie encore Jean-Louis Andréani. Pour l’heure, les tarifs des spectacles ne sont pas encore connus, mais ils ne seront pas bradés, ne serait-ce que par respect pour les artistes. La Ville a toutefois l’intention de mettre en place des tarifs réduits pour les publics aidés afin, conclut Eric Marro, que « le site reste accessible au plus grand nombre ».

 ?? (Photos Valérie Le Parc) ?? Les responsabl­es du site, parmi lesquels Eric Marro, élu à la culture (à gauche), la directrice Isabelle Garnier (e à droite) et Jean-Louis Andréani, responsabl­e de la programmat­ion (à droite).
(Photos Valérie Le Parc) Les responsabl­es du site, parmi lesquels Eric Marro, élu à la culture (à gauche), la directrice Isabelle Garnier (e à droite) et Jean-Louis Andréani, responsabl­e de la programmat­ion (à droite).

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