DIVISION FÉMININE - BILAN DE LA SAISON - Sens dessus dessous
Les fins de cycle sont rarement paisibles. Toulon/Saint-Cyr n’a pas fait exception à la règle, vivant une saison particulièrement agitée en coulisses. Sur le terrain, les résultats en ont pâti
Il était sans doute temps de changer. De tout chambouler. Peut-être même aurait-il fallu faire tout ça avant. Changer de coach, de systèmes, de joueuses... Un chambardement nécessaire aux yeux des présidentes Perrine Paul et Jeanne-Marie de Torres. Mais les histoires d’amour finissent mal en général. Et le TSCV a traîné sa peine toute l’année...
Un an de flottement
La saison ratée de Toulon/SaintCyr - qui a certes atteint la finale de la coupe de France, mais n’est pas parvenu à atteindre les playoffs, son objectif premier - prend sans doute racine en juin 2017, au moment de l’annonce de la non-prolongation de Thierry Vincent pour la saison 2018-2019. Une annonce bien en amont qui partait d’un bon sentiment : laisser le temps au coach de se retourner et de préparer son avenir. Mais cela a surtout eu pour conséquence de pourrir la relation entre le staff et la présidence. Manque de confiance, petites phrases assassines... Au milieu, les joueuses ont essayé de faire bonne figure. En vain. Sandor Rac est donc arrivé en avance. Bousculant les habitudes, mais ne faisant guère mieux au
Bientôt la quille
Le championnat est certes terminé, mais les Toulonnaises ne sont pas pour autant en vacances. Elles devront attendre le juin avant de pouvoir enfiler les tongs. La reprise est prévue pour le juillet.
Olivier Samat s’interroge
Longtemps adjoint de Thierry Vincent, Olivier Samat avait assuré la continuité avec l’arrivée de Sandor Rac. Le Saint-Cyrien hésite aujourd’hui entre poursuivre dans ce rôle ou niveau des résultats. Car en toute honnêteté, Thierry Vincent aurait fait aussi bien - ou “aussi pire” selon le point de vue - que l’ancien entraîneur messin. Ce dernier a fait de son mieux avec un effectif qui n’était pas le sien. Les supporters auront tout le temps prendre de nouvelles responsabilités auprès des équipes de jeunes.
Eden Julien revient
Elle avait quitté le TSCV à l’issue de la saison pour rejoindre Bouillargues (D) et obtenir plus de temps de jeu. Un an après, mission accomplie pour l’ailière gauche, qui a terminé sa saison dans le club gardois avec , buts en
moyenne par match. Elle sera de retour dans le Var cet été pour être la doublure de Siraba Dembélé. de le juger la saison prochaine avec les cinq recrues, attendues dès le 16 juillet, date de la reprise.
Changement de stratégie
Les deux arrivées de poids (Landre et Dembélé), combinées avec deux paris sur la jeunesse (Julien et Sajka) et une inconnue (Jankovic) permettront-elles au TSCV de renouer avec le haut du tableau ? Ce recrutement marque en tout cas un virage dans la politique sportive du club. Déçues plus souvent que satisfaites du rendement des étrangères ces dernières années - et n’ayant pas forcément le temps de leur laisser une nécessaire période d’adaptation, et tant pis pour Ewa Urtnowska les présidentes ont décidé d’axer leur recrutement sur les Françaises, et de les payer à leur juste valeur. Un peu sur le modèle de Besançon, qui prouve depuis quelques saisons maintenant qu’il est possible de titiller les sommets avec un collectif huilé et des joueuses françaises talentueuses. Ce choix stratégique fort a pour ambition de permettre à Toulon/Saint-Cyr de retrouver sa splendeur passée, tout en respectant le maintien à l’équilibre des comptes. Des comptes qui, selon nos informations, ont un peu souffert cette saison... Dernier soubresaut d’une rupture annoncée mais quand même brutale. Le TSCV a désormais un été pour se remettre à l’endroit.