Dominique Wolton au CFAR: «Communiquer, c’est vivre!»
Le spécialiste des médias, lors d’une conférence à l’Université régionale des métiers et de l’artisanat, a mis en garde contre les difficultés actuelles et récurrentes à bien communiquer
De retour du Vatican où il a recueilli les confidences du Pape pendant un an pour son livre Pape François, politique et société (l’Observatoire), Dominique Wolton, docteur en sociologie, directeur de recherches en sciences de la communication au CNRS, spécialiste des médias, de l’espace public et de la communication politique (1), a fait une étape remarquée au Beausset. Jeudi, sur le campus de l’Université régionale des métiers et de l’artisanat, l’attendait un auditoire nombreux et attentif d’élèves en brevet professionnel et brevet technique des métiers des filières enseignées au sein de l’établissement. Dans l’assistance également, la directrice Sylvie Revest et plusieurs professeurs. Fondateur de la revue Hermès et auteur d’une trentaine d’ouvrages traduits dans une vingtaine de langues, Dominique Wolton s’est exprimé avec clarté dans un large esprit pédagogique.
l’intervenant, dont les recherches veulent valoriser une conception de la communication qui privilégie l’homme et la démocratie plutôt que la technique et l’économie, a abordé un thème qui lui est cher et est précisément au programme des élèves : la communication. D’où l’intitulé de sa conférence : « Communiquer, c’est vivre ! »
« Privilégier la communication humaine »
Dans un style sobre et direct, parfois teinté d’humour, Dominique Wolton, partant du principe que l’information n’est pas de la communication, a dénoncé ce qu’il nomme « l’incommunication », autrement dit les difficultés à communiquer. « C’est la grande question actuelle ! », a-t-il dit avant d’ajouter : « Il convient de privilégier chaque fois que possible la communication humaine directe, même si elle paraît compliquée, plutôt que la communication plus facile mais sans profondeur des messageries électroniques (SMS, e-mail...). » Et de lancer cette mise en garde : « Attention aux solitudes interactives ! » J. L.