À assistance électrique À Maurice est conquis par son nouveau vélo électrique
Hyères,
Séduit par la prime d’aide à l’achat du vélo électrique de 200 euros lancée par le gouvernement, Maurice a décidé de passer commande. Ainsi, en janvier, directement sur Internet, « afin d’essayer d’éviter au maximum les marges des commerçants », le retraité hyérois se lance dans sa recherche. Après quelques jours, son choix est fait. Premier problème, il faudra compter quatre bons mois pour le recevoir à la maison. « C’est fou, il faut voir la fiche de contrôle que j’ai reçue. Dessus, il y a sept ou huit signatures. Le vélo passe en Allemagne, en Pologne, etc. »
Joujou
Toujours est-il que pour près de 2 500 euros, Maurice a reçu son vélo chez lui, sur la presqu’île de Giens. Restait désormais à savoir s’en servir. Et ce n’était pas une mince affaire. « Il faut avoir l’habitude. Surtout au démarrage. Si on ne fait pas attention à régler la vitesse, on se fout vite en l’air ! Mais avant de réellement démarrer, je suis allé m’équiper. Un casque, un cuissard, une sonnette, un panier, une gourde… Et même un GPS ! J’aime bien regarder mes données à la maison. » Même si le retraité n’a pas prévu de prendre le départ du prochain Tour de France, il s’amuse bien, avec son nouveau vélo.
Sans transpirer
« Pour l’instant, j’ai fait 300 km avec. En deux semaines. Ce n’est pas grandchose mais je m’en sers vraiment pour me faire plaisir. Il faut dire que ça change la vie. Et surtout dans les montées ! Je peux aller à l’église de Giens sans être essoufflé, sans transpirer, très tranquillement. Le vélo vous guide vraiment. C’est marrant.» Bridé à 25 km/h, le vélo électrique de Maurice aura donc changé sa pratique de la discipline. Même s’il n’est pas question pour autant d’abandonner son bon vieux vélo. « Pour aller à la plage, je ne vais pas prendre l’électrique. Pour le poser dans le sable n’importe comment… Pas question ! Et puis pédaler naturellement, c’est encore bon ! »
La peur du vol
S’il ne prend pas son vélo électrique pour aller à la plage, c’est aussi parce que depuis qu’il a reçu son colis, Maurice ne craint qu’une seule chose : se le faire voler. « Forcément, quand un vélo coûte 2 500 euros, ça intéresse les voleurs ! Quand je le pose au village ou n’importe où, j’enlève systématiquement la batterie, au cas où. J’ai aussi deux cadenas, mais bon… On ne sait jamais. » Malgré cette appréhension, le fringant retraité hyérois poursuit ses balades sur le littoral et sait que d’ici à un an, sa bécane devra passer à la révision. Et ça, ça le fait marrer : « Une révision pour un vélo. C’est quand même dingue. J’ai même des freins à disque… Ah, on n’arrête plus le progrès ! » En attendant, bonne route Maurice !