La gendarmerie baptisée du nom d’un héros varois La Valette
Qui est François Duchatel, dont le nom a été choisi par les gendarmes du Var pour baptiser le siège du groupement départemental situé au pied du Coudon ?
Le siège du groupement départemental de la gendarmerie, à La Valette, porte désormais un nom. La « caserne François-Duchatel » a été baptisée hier lors d’une cérémonie, en présence de nombreuses personnalités. L’occasion de rendre hommage à ce héros de la Résistance dans le Var. François Duchatel, né en 1916, était mécanicien à La Valette avant de s’engager dans l’armée en 1937, a-t-on ainsi appris au cours de cette événement présidé par le préfet JeanLuc Videlaine et le général Marc Lévêque, commandant la gendarmerie en Paca.
Il se fait tuer au garde à vous
Le jeune homme a intégré la gendarmerie sous l’Occupation, et a été affecté à la brigade d’Aups dans le haut-Var, en 1943. Il a rejoint la Résistance dès le mois de juin. Un an plus tard, alors qu’il a été banni de sa caserne pour son activité résis- tante, l’ancien mécano a rallié le maquis Vallier, basé dans le massif de Canjuers. Mais le 12 juin 1944, François Duchatel sera intercepté par la Milice. « François Duchatel, après avoir épuisé les munitions de son revolver, se fait tuer au garde à vous », narre Nicolas Moulin, président d’une association mémorielle. Les miliciens ont laissé son corps « dehors au soleil toute la journée avec un écriteau portant la mention “C’est ainsi que meurent les traîtres de la France” .»
Le sacrifice ultime
Le gendarme Duchatel, dont le corps a été transféré au cimetière de La Valette en 1951, avait deux filles, Isabelle et Monique, alors âgées de 8 mois et de 3 ans. Elles étaient présentes hier, soixante-quatorze ans après les faits. Et le général Lévêque de conclure : « François Duchatel incarne l’esprit français de résistance, il incarne les valeurs de la gendarmerie » qui peuvent conduire jusqu’au « sacrifice ultime ».