Oh! la belle saison
Vice-champions d’Europe de l’EHF, 4es du championnat le plus relevé du monde, les Varois ont encore brillé en 2017-2018. En s’appuyant notamment sur la défense, leur marque de fabrique
Et de neuf ! Neuf matches et bientôt cinq ans que les Aixois n’ont plus battu leurs homologues raphaëlois. Les hommes de Jérôme Fernandez ont pourtant pensé la tenir cette fameuse victoire qui leur aurait assuré la 4e place finale. Un fauteuil sur lequel étaient installés des Varois qu’ils ne sont pas parvenus à éjecter malgré tous leurs efforts et le soutien de quelque six mille supporters (29-29) !
Jamais au-delà de la e place !
Tout est bien qui finit donc bien pour le SRVHB qui, depuis son retour en 1re division lors de la saison 2007-2008, n’a jamais terminé audelà de la 6e place finale (en 2008, 2009, 2 013 et 2 014) ! Onze saisons d’affilée en élite au cours desquelles les partenaires d’Aurélien Abily ont par ailleurs fini à quatre reprises à la 4e place (2010, 2011, 2 017 et 2 018), deux fois 3es (2 012 et 2 015) et même vice-champions de France en 2016. Quand on sait que la Starligue est désormais le championnat le plus relevé au monde, on mesure un peu plus la formidable performance des handballeurs raphaëlois. Et le flair du maire de l’époque, Georges Ginesta, qui avait misé sur ce sport et ce club dès 1995 et sa première mandature. Jeudi soir, et dans l’ambiance électrique de l’Arena du Pays d’Aix, les Raphaëlois n’ont certainement pas disputé leur meilleur match de la saison. Mais ils ont affiché les valeurs que porte le club : la solidarité, la combativité et l’humilité.
L’adieu réussi des Mousquetaires
Car il aura fallu être humbles, patients, sans pour autant courber l’échine pour rétablir une situation très compromise en début de seconde période (19-14 à la 36e). Ce qui ne rend le résultat final que plus beau. Joël Da Silva le reconnaît : «En première mi-temps, il y avait beaucoup de nervosité de notre part. On a perdu bêtement des ballons, on a buté sur leurs gardiens et commis des erreurs grossières en défense. Mais ensuite, on a changé de dispositif défensif. On a alors joué plus étagé et attaqué à sept. » Ces réajustements ont permis au SRVHB de remporter cette seconde mi-temps, 17-13, et de signer le nul le plus important de sa saison. Celui qui lui donnera droit en 20182019 de disputer sa 4e coupe d’Europe de l’EHF consécutive. Aurélien Abily, Geoffroy Krantz, Wissem Hmam (arrêt) mais aussi Artsem Karalek (Kielce) peuvent partir la tête haute !