Var-Matin (La Seyne / Sanary)

TOP  Castres a fêté ses héros

Après la superbe victoire contre Montpellie­r en finale du Top 14 (29-13) samedi, quelque 16 000 supporters ont célébré le titre, hier avec leurs joueurs

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Même en 2013, on était moins nombreux », a lancé depuis la scène installée pour l’occasion, le président du Castres Olympique, PierreYves Revol face à la foule bleue et blanche. Le président a fièrement défendu « les valeurs familiales, de fraternité » qu’il essaie d’insuffler dans son club contre ce qu’il a désigné par le rugby « business ». Puis, il a demandé une minute de silence en mémoire de l’un des bienfaiteu­rs du club, Pierre Fabre, le fondateur de l’un des trois plus grands groupes pharmaceut­iques français, décédé il y a 5 ans, et dont le nom est toujours au centre du maillot du CO. Vers 15h, le véhicule qui convoyait depuis l’aéroport les joueurs est arrivé sur la place Pierre-Fabre dans une explosion de tambours et de chants. A l’applaudimè­tre, c’est le demi de mêlée Rory Kockott qui a recueilli le plus de suffrages.

« On s’est accroché »

« On a passé des moments difficiles, ce qui compte c’est le résultat final… on s’est accroché », a estimé l’internatio­nal Franco-sud-africain, déclenchan­t un tonnerre d’applaudiss­ements. Avant lui, l’entraîneur Christophe Urios a chaleureus­ement remercié les supporters, qui selon lui ont permis aux joueurs de se surpasser notamment lors des phases finales où Castres s’est imposé devant les trois équipes qui avaient dominé la saison. L’Uruguayen Rodrigo Capo, a rappelé qu’en 2014, après la défaite en finale contre Toulon, il avait promis une revanche : « aujourd’hui, le bouclier, il est chez nous ». « Même en 2013, ce n’était pas aussi fort. On est passé cette saison par tous les stades », se remémore avec émotion Didier, 56 ans, en maillot blanc et bleu, un bob blanc vissé sur la tête. Le quinquagén­aire est solidement accroché aux barrières de sécurité « pour voir de près » le bouclier de Brennus. Visiblemen­t fatigué par une nuit blanche, il arrive tout juste du Stade de France, accompagné de son fils Thibaut. « C’est un vrai collectif, une bande de copains, commente Thibaut. Cet étudiant castrais de 20 ans admire le mental des joueurs : avec « le rugby, c’est la tête qui compte ». Mais, le mot qui revient dans la bouche des supporters, c’est la « proximité » des joueurs avec la population. « On connaît tous au moins un joueur ici» , estime Olivier, un grand gaillard barbu de 32 ans, qui serre dans ses bras sa maman. « (Nos joueurs) sont des gens simples, accessible­s, ce sont nos voisins », explique Jean-Luc, qui est venu avec sa femme Florence rendre « un juste hommage » à son équipe.

« L’ADN de la ville »

« Il y a des vedettes, mais elles ont bien intégré l’esprit du CO, lance-t-il. Le CO, c’est l’ADN de la ville », dit encore Jean-Luc. « Ça alimente les conversati­ons, c’est un des piliers de notre culture ». Cette culture locale, imprègne tous ceux qui séjournent dans ce coin du sud-ouest. Clémentine et Julie, la vingtaine, ont le visage couvert de coeurs blancs et bleus. Elles affirment avoir fait « presque tous les déplacemen­ts » du CO cette saison. Pourtant, elles habitent toutes deux à Beauvais dans l’Oise. « On était au lycée Notre-Dame (établissem­ent privé castrais) et le CO, on est tombé dedans », expliquent-elles. Hier, en milieu d’après midi, les tambours et les cornes de brume ne semblaient pas prêts de se taire. FRANCE 3 - EUROSPORT 2 L’ÉQUIPE L’ÉQUIPE CNEWS L’ÉQUIPE L’ÉQUIPE L’ÉQUIPE L’ÉQUIPE SFR SPORT 4 SFR SPORT 4 EUROSPORT 1 ET 2 FRANCE 2 - EUROSPORT 1 ET 2 L’ÉQUIPE L’ÉQUIPE

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(Photos AFP) A Castres, le CO est l’ADN de la ville.
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