« Une quête d’authenticité qui pousse à plus d’oenotourisme »
« Quand on parle de modernité et de nouveaux marchés, ça peut paraître bizarre de citer Marx, mais il disait que l’histoire correspond à des cycles et, aujourd’hui, je pense que nous sommes dans des cycles qui s’accélèrent. On n’est pas dans un système de réchauffement mais de dérèglement climatique, dérèglement que l’on retrouve aussi au niveau sociétal. Cette évolution contribue à plus de quête de sens et cela nous ouvre des perspectives en oenotourisme. La forte recherche d’authenticité exprimée par les consommateurs est favorable aux vins de Bandol en général et au Domaine de la Bégude en particulier. Car nous sommes en pleine authenticité, dans l’appellation avec ans d’ancienneté, à la Bégude avec une chapelle du VIIe siècle mais pas que. L’authenticité ne veut pas dire que l’intelligence artificielle s’arrête aux portes de domaines, mais que nous gérons nos ressources pour être en osmose avec notre environnement et qu’actuellement, cette gestion est un argument permettant d’aller capter de nouveaux marchés. Comme toutes les appellations, Bandol s’est créé sur le modèle des AOC, qui se voulait élitiste à sa création. Aujourd’hui, la moitié de la production française se faisant sous AOC, ça dilue beaucoup l’aspect élitiste mais reste le principe d’unicité du produit. Dans une quête environnementale où être économe de la ressource s’avère fondamental, Bandol a un atout fort. Nos vins sont produits à partir du Mourvèdre, cépage qui résiste à la chaleur et n’a pas forcément besoin d’irrigation. Comme l’agriculture bio, ça nous ouvre des marchés. À nous de les travailler. C’est beaucoup de réceptions pour faire connaître, déguster nos produits, de balades pour faire comprendre nos méthodes. C’est aussi de la protection de nos paysages, de l’entretien des restanques. »