Hébergement touristique: une offre bien bordée
Aux presque 50 000 lits touristiques disponibles dans les douze communes de la métropole (dont près de la moitié est à Hyères) s’ajoute l’énorme potentiel de 29 052 résidences secondaires. Une offre qualifiée de «globalement qualitative » même si la Métropole travaille à combler «un manque en matière d’hôtellerie de luxe »
Si la météo se décide enfin, les touristes ne devraient pas tarder à se montrer. Campings, hôtels, résidences de vacances, locations saisonnières, etc : les communes de la métropole disposent d’un total de 47733 lits pour les héberger. Le coup d’oeil sur la physionomie de cette offre en matière d’hébergements touristiques, résumée dans l’infographie ci-dessous, réserve quelques surprises.
Résidences secondaires : un potentiel méconnu
On pourrait facilement croire que les campings offrent l’essentiel des lits disponibles dans l’aire toulonnaise. Leaders du secteur marchand avec leurs 21 918 lits, loin devant l’hôtellerie classique (9 150 lits), les campings sont pourtant loin de proposer autant de disponibilités que les résidences secondaires. « Elles sont 29 052 dans les douze communes de la métropole et représentent un potentiel de 141 000 lits, selon les estimations de l’agence départementale de promotion du tourisme », indique Sandrine Capdevielle, la directrice de l’office de Tourisme Provence Méditerranée. C’est donc presque trois fois plus que le nombre total de lits disponibles dans toutes les autres catégories d’hébergements (hors anneaux portuaires qui ne figurent pas dans l’infographie).
Les locations saisonnières notoirement sous-estimées
Autre paramètre à prendre en compte : les chiffres fournis par l’office de tourisme de la Métropole sont basés sur le versement de la taxe de séjour. S’ils sont fiables en ce qui concerne le secteur professionnel, le nombre de lits dans la catégorie locations saisonnières est notoirement sous-estimé, tous les propriétaires étant loin de déclarer cette activité facilitée par la multiplication des plateformes de mises en relations, type Airbnb ou Abritel. La mise en place d’une législation plus contraignante, au 1er janvier 2019, devrait entraîner une nette augmentation du nombre de lits officiellement disponibles dans cette catégorie. Elle obligera en effet tous ceux qui souhaitent proposer des locations saisonnières via ces sites internet à disposer d’un numéro d’enregistrement obtenu auprès de la collectivité qui perçoit la taxe de séjour. « Pour les professionnels soumis à une forte concurrence de la part des particuliers, c’est une bonne nouvelle » souligne Sandrine Capdevielle.
Hyères en tête
La répartition de l’offre sur les douze communes de la métropole est par contre sans surprise. Hyères arrive loin devant les autres communes avec un peu plus de la moitié des lits, toutes catégories d’hébergement confondues : 24 239 lits sur un total de 47 733. C’est à Hyères que se trouvent les deux tiers des places disponibles dans les campings, près de la moitié des lits hôteliers et plus de la moitié de ceux des résidences de vacances.