Var-Matin (La Seyne / Sanary)

DIVISION  (FINALE, LE KREMLIN-BICÊTRE - TOULON) Le rêve repart en fumée

Dans une finale marquée par de multiples incidents, hier, Toulon s’est encore une fois incliné face au KB. Il a manqué trop de petites choses pour faire la différence

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LE KREMLIN-BICÊTRE TOULON : - À Dunkerque, Stades de Flandres, Le Kremlin-Bicêtre United bat Toulon élite futsal 3 à 1 (1-1). Arbitres : MM. Lang, El Maataoui, Feltesse. Spectateur­s : 800 environ. Buts pour le KB : Aigoun (1’20), El Hafyani (csc 29’17), Soumaré (38’06). Pour Toulon : (4’21). Avertissem­ents : Gasmi (10e), Soumaré (23e) au KB. Busquets (10e), Jhow (40e) à Toulon. LE KREMLIN-BICÊTRE : Gozi (13 arrêts), Aigoun (cap.), Rondon, Vita, Gasmi. Puis : Palomares, Soumaré, Ba, Feijao. Entr. : Johann Legeay. TOULON : Sergio (12 arrêts) Thiago Souza (cap.), Busquets, Nito, Pupa.Puis : Jhow, Rafa, ElHafyani, Zulkarnain. Entr. : Lluis Bernat Molina. Thiago Souza

Assis ou accroupis de longues minutes, les Toulonnais ont encore une fois écouté les chants des supporters du Kremlin-Bicêtre, fêtant un nouveau titre de champion de France remporté par leurs joueurs. Le quatrième. Et au moment d’aller chercher la médaille du vaincu, hier à Dunkerque, seul Lluis Bernat Molina, l’entraîneur, a trouvé encore un peu d’énergie et d’enthousias­me. Le rêve, immense, des Rouge et Noir s’est pourtant envolé. Comme à chaque fois face au KB (1-3). C’était déjà le cas il y a trois ans, lors de la finale perdue aux tirs au but face à cette vraie bête noire. L’armoire à trophées du TEF reste donc vide.

Trois erreurs trois buts

Cette finale, les partenaire­s de David Busquets ont semblé la survoler. Subir les événements, comme si le stress les avait subitement envahis. Jamais ils ne sont vraiment parvenus à installer leur jeu d’attaque, gênés par les Francilien­s. La partie a été accrochée et n’a pas offert un grand spectacle. Le revêtement en PVC, sur lequel les semelles accrochaie­nt, n’a d’ailleurs pas aidé aux grandes envolées. Comme lors de la saison régulière face au KB (3-6), les Toulonnais ont payé cher leurs erreurs. Les trois buts encaissés sont ainsi intervenus après des ballons perdus. Eux aussi ont marqué, par l’intermédia­ire du capitaine Thiago Souza, sur une erreur de l’adversaire. Mais ce qui ressort, c’est davantage le manque de réalisme, notamment de la part des joueurs d’habitude décisifs, comme Pupa, Jhow et Nito. Le premier a manqué de justesse, le second (blessé sur un coup reçu en début de match) ne s’est jamais montré dangereux et le troisième n’a pas été verni, à l’image d’une triple occasion à la 34e : tir juste à côté, arrêt de Gozi, missile sur la barre.

Tension extrême

Le power-play, travaillé avec minutie à la vidéo et à l’entraîneme­nt, tenté à partir de la 34e minute, n’a pas non plus porté ses fruits. En supériorit­é numérique, le TEF ne s’est créé que deux petites occasions et a même encaissé le but du 3-1 dans une cage vide (39e). Dans la dernière minute, il y a encore cru, mais à ce moment-là, la tension, latente pendant tout le match, est montée d’un cran. La fête a failli dégénérer, avec des incidents en tribunes, provoquant une seconde interrupti­on de jeu (lire par ailleurs). Les ultimes secondes ne changeaien­t rien. Le TEF traînait ses deux buts de retard comme un boulet et ne pouvait pas sortir du gouffre au fond duquel il était tombé. Le voile de fumée qui a enveloppé les Stades de Flandres, à cause des fumigènes, continuera de hanter les nuits toulonnais­es.

De notre envoyé spécial à Dunkerque Guillaume RATHELOT

David Busquets, joueur du TEF :

« Je suis dégoûté pour le staff, qui fait un boulot considérab­le. On aurait voulu leur donner la coupe. Le KB a tué ma carrière en France, mais il mérite son titre. On a perdu à cause de deux-trois erreurs. On a aussi un effectif un peu juste sur la durée. L’absence de Keny (ligaments croisés) a beaucoup pesé. Il y a aussi encore eu plein de choses qui ne sont pas sifflées. Mais on n’a pas perdu à cause des arbitres. »

Lluis Bernat Molina, coach du TEF :

« Il nous a manqué de la lucidité pour ne pas faire d’erreurs. On encaisse les trois buts sur trois erreurs graves. Et moi, j’ai peut-être perdu trop d’énergie à rassurer les joueurs. Après, en deuxième mi-temps, on a mieux contrôlé, mais on n’a pas marqué. On n’a pas été bons dans la finition. Mais tout le monde a cru qu’on pouvait revenir. On s’est battus jusqu’au bout, on peut en être très fiers. »

Azdine Aigoun, capitaine duKB:

« On a réalisé le doublé coupe-championna­t et on le mérite, ça récompense le travail d’un an. La finale était un peu fermée car le terrain accrochait et n’a pas aidé au beau jeu. C’était serré, ça s’est joué sur des détails et le réalisme. Perdre en finale, je connais ça, je suis désolé pour les Toulonnais. »

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