Informer pour préserver la faune
Pour acquérir certaines espèces non domestiques, dont fait partie la centrochelys sulcata, un acheteur doit être en possession d’un certificat de capacité. Ce document est délivré par la préfecture et permet de s’assurer que l’acquéreur a les connaissances nécessaires pour s’occuper de l’animal. Pour l’obtenir, il faut d’abord faire une demande à la Direction départementale de la protection des populations. Si le dossier est jugé recevable, le demandeur passe devant une précommission composée d’experts. Puis en commission, où il est testé sur des connaissances : biologie des espèces, modalités d’élevage ou encore statut des espèces. Sur avis de cette commission, le préfet délivre ou non le certificat. En moyenne, dix sont octroyés par an dans le Var. Autre aspect, l’obligation pour un vendeur d’informer l’acheteur. Cette notion, introduite en 2017 via la loi sur la biodiversité, sera être complétée dans les mois à venir. L’article 10 du projet de loi, en consultation publique, prévoit plusieurs points : « Toute vente d’un animal vivant d’une espèce non domestique doit s’accompagner au moment de la livraison d’un document d’information présentant : - le nom scientifique et commun de l’espèce ; - sa longévité ; - sa taille adulte ; - son mode de vie sociale ; - son comportement ; - son mode de reproduction ; - son régime alimentaire et la ration quotidienne ; - les conditions d’hébergement ; - toute information complémentaire jugée utile pour garantir la satisfaction des besoins physiologiques et comportementaux. » Membre du groupe de travail interministériel chargé de ce texte de loi, Stéphane Gagno espère que les abandons seront diminués : « On se bat pour sensibiliser les gens aux conséquences de l’abandon d’espèces sensibles. »