Trump-Kim : un sommet historique et des interrogations
Donald Trump et Kim Jong Un ont eu hier un tête-à-tête historique qui a abouti à la signature d’une déclaration commune sans percée majeure sur la question cruciale de l’arsenal nucléaire de la Corée du Nord. Cette journée en tout point extraordinaire a vu le président de la première puissance mondiale afficher une forme de complicité avec l’héritier de la dynastie des Kim, qui règne d’une main de fer sur la Corée du Nord depuis plus de 60 ans. Le locataire de la Maison Blanche, qui revendique haut et fort son approche iconoclaste de la diplomatie, a assuré que le processus de dénucléarisation pourrait commencer « très rapidement », après des décennies de tensions autour des ambitions atomiques de Pyongyang.
Négociations ultérieures
Mais la formulation de la déclaration commune reste très vague, en particulier en termes de calendrier, et s’en remet à des négociations ultérieures pour sa mise en oeuvre. Le texte reprend de précédents engagements du régime nord-coréen, jamais mis en oeuvre, sans préciser que la dénucléarisation doit être « vérifiable et irréversible », comme le réclamaient avec force les Etats-Unis avant le sommet de Singapour. «Kim Jong Un a réaffirmé son engagement ferme et inébranlable en faveur d’une dénucléarisation complète de la péninsule coréenne», est-il écrit.
Potentiel touristique
Au cours d’une longue conférence de presse particulièrement décousue, Donald Trump a en particulier évoqué le potentiel touristique et immobilier de la Corée du Nord qui dispose, a-t-il tenu à souligner, de « très belles plages ». Il a martelé que les sanctions contre la Corée du Nord resteraient en vigueur tant que la « menace » des armes atomiques ne serait pas levée et réaffirmé qu’un départ des troupes américaines basées en Corée du Sud n’était pas, pour l’heure, à l’ordre du jour. Mais le président américain a aussi fait une concession de taille. Il a en effet déclaré qu’il mettrait fin aux manoeuvres militaires communes avec la Corée du Sud, qu’il a luimême qualifiées de « très provocatrices » à l’égard du Nord qui exigeait d’ailleurs de longue date le gel de ces manoeuvres, source de tensions récurrentes. Selon Vipin Narang, un professeur au Massachusetts Institute of Technology, «la Corée du Nord n’a rien promis de plus qu’au cours des 25 dernières années. A ce stade, il n’y a aucune raison de penser que ce sommet débouche sur quelque chose de plus concret que cela sur le front du désarmement ».
Fipronil: plus de oeufs contaminés rappelés en Allemagne
Environ oeufs en provenance des Pays-Bas et contaminés à l’insecticide fipronil ont été rappelés en Allemagne, un an après le vaste scandale sanitaire qui a frappé la filière en Europe. « En raison du dépassement des présences maximales autorisées, les oeufs ne sont pas commercialisables et doivent être retirés du marché », a indiqué le ministère de l’Agriculture de Basse-Saxe.
« Macédoine du Nord », nouveau nom de la Macédoine accepté par Athènes
Ce sera « République de Macédoine du nord »: Athènes et Skopje sont finalement arrivés hier à un accord sur le nom de la Macédoine, après une querelle de ans, rendant possible un déblocage de l’adhésion de la petite exRépublique yougoslave à l’UE et à l’Otan. Depuis l’indépendance de l’ancienne République yougoslave en , la question du nom de la Macédoine a été un âpre sujet de discussion de part et d’autre de la frontière, attisé régulièrement au gré du plus ou moins grand nationalisme des gouvernements en place. La Grèce ne tolérait pas que son voisin prenne le nom de sa province septentrionale et s’arroge la splendeur et les hauts faits des deux grands rois de Macédoine antique, Philippe II et son fils Alexandre le Grand.
Le gouvernement britannique remporte un vote majeur sur le Brexit
La Première ministre britannique Theresa May a évité de justesse hier une défaite lors de l’examen de son projet de loi sur le Brexit, après le rejet d’un amendement qui aurait donné au Parlement un droit de veto sur les négociations avec Bruxelles. Les députés ont rejeté par voix contre cet amendement qui aurait octroyé au Parlement le pouvoir de renvoyer le gouvernement à la table de négociations si l’accord obtenu avec Bruxelles ne lui convenait pas.