Éduquer les jeunes pour faire face aux inondations
Tout au long de l’année scolaire, 26 classes du bassin de l’Argens ont étudié de près les inondations. Hier, les 650 scolaires étaient réunis à Vidauban pour la restitution des travaux
Pourquoi des inondations surviennent-elles? Quels sont les bons réflexes à adopter ? Comment prévenir ce risque? Autant de questions que se sont posées plus de 650 élèves varois pendant l’année scolaire 2017-2018, dans le cadre du Programme d’Actions et de Prévention des Inondations Argens (PAPI Argens). Qu’ils soient en classe de CE2, CM1, CM2, en 6e ou en 5e, les scolaires ont étudié depuis septembre les impacts environnementaux, économiques et sociaux des inondations. L’idée étant de sensibiliser les citoyens de demain à cette problématique.
Stopper les idées fausses
Comme à l’école Marcel Pagnol de Draguignan, où les CE2 de monsieur Philippe Martel ont « bûché » sur le sujet pendant plusieurs mois. «Nous sommes allés sur le terrain pendant trois journées: au bord de la Nartuby à Draguignan, mais aussi au bord de l’Argens à Taradeau et à Fréjus ». À chaque fois, un animateur « nature » du département ou de l’Agence de l’eau, a chaperonné les sorties pour apporter son expertise. « On fait alors un état des lieux, car beaucoup ont en tête des idées fausses sur les causes de ces inondations », explique Jean-Michel Metge, spécialiste de l’eau et des rivières. Après avoir étudié plus profondément le sujet en classe, les élèves ont ensuite restitué leur savoir, hier, dans la salle polyculturelle de Vidauban, lors de la journée de restitution des travaux des classes inondations Argens. Les 26 classes ont ainsi présenté leurs expériences, leurs réflexions et le résultat de leurs enquêtes à travers des panneaux, des maquettes, des jeux ou des vidéos. Emma, Clara et Virginia, en classe de 6e au collège Thomas Edison de Lorgues, ont ainsi réalisé des maquettes, présentant le parcours d’un fleuve et son fonctionnement : « C’est pour apprendre en s’amusant ! On a des étiquettes, et il faut les placer à la bonne place sur la maquette. La berge par exemple, c’est le côté de la rivière. L’embouchure c’est là où le fleuve se jette dans la mer, etc.». Après la présentation, quatre projets ont été récompensés : les collégiens de Barjols, mais aussi les élèves des écoles élémentaires de Sainte-Anastasie, Marcel Pagnol de Draguignan, et Émile Zola de Lorgues. Mais l’essentiel est ailleurs : la majorité des 650 élèves ayant participé à ce programme connaît désormais les problématiques liées aux inondations sur le bout des doigts.