Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Istres: une feria «un peu folle»

- PAUL MASSABO

Corrida du geste, corrida des héros, corrida internatio­nale et corrida lyrique : voilà le programme, ainsi qualifié, proposé dès aujourd’hui et jusqu’à dimanche à Istres. Depuis déjà 12 ans, Bernard Carbuccia, directeur des arènes et ancien torero se démène chaque saison pour donner une identité singulière au Palio. Il avoue presque amusé : « Cette feria est un peu folle. Les affiches génèrent beaucoup d’espoirs ». Il y en a, en effet, pour tous les goûts à l’occasion de cette nouvelle feria du bord de l’étang de Berre, un rendez-vous devenu incontourn­able au fil des ans.

En smoking

Enrique Ponce qui a marqué de son empreinte le Palio en affrontant, il y a deux ans, en smoking ses deux derniers adversaire­s, sera doublement présent : le dimanche en clôture face aux habituels exemplaire­s de Domecq et de façon plus surprenant­e le vendredi pour l’ouverture. Le maestro de Chiva qu’on dit le mieux payé au monde affronte pour la seconde fois Il y a deux ans, dans ces mêmes arènes du Palio, Enrique Ponce s’était mis sur son . Quoi de neuf pour cette année?

de sa longue carrière, aux côtés de Curro Diaz et Paco Urena, les toros d’Adolfo Martin. Ils n’ont rien de faire-valoir. Au chapitre des « toros tontons », le bétail du curé de Valverde demain après-midi voit, pour cette course qualifiée de sérieuse par l’organisate­ur, les héros du jour entrer en scène. Ce ne sera malheureus­ement pas le cas

de Manolo Vanegas, très grièvement touché aux vertèbres lors de sa préparatio­n grandeur nature. Il est remplacé à Juan Léal qui pour l’occasion fera sa présentati­on au Palio aux côtés de Morenito de Aranda et de Pepe Moral, triomphate­ur à Madrid et Séville.

Recherche artistique

La journée de dimanche

permettra le matin de voir à l’oeuvre l’Espagnol Ferrera désormais davantage dans la recherche artistique que la performanc­e. Il donnera le change à l’héroïque Biterrois Castella, au sommet de sa forme dans la capitale espagnole et à Luis David Adame. À son sujet, L. F. Espla soulignait : « Il ne faut pas s’appeler Nostradamu­s pour prédire

que ce Mexicain fera une grande carrière». Pour finir sur une bonne note, la corrida lyrique avec choeur et trompettes sans compter la touche picturale mettra en scène l’Arlésien Juan Bautista, prophète en son pays, associé à Ginès Marin et, bien sûr, à l’incontourn­able Ponce qui apportera sa pierre à ce concert. Samedi, dans la matinée, Adrien Salenc vu ici même il y a deux ans sera en compétitio­n avec Cristian Perez, le jeune novillero d’Albacete. Ce dernier avait entamé une

grève de la faim devant ses arènes qui ne l’avait pas programmé. C’est dire s’il est en appétit. Quant à son homonyme, l’Istréen Vincent Perez, il a lui soif de reconnaiss­ance devant son public. Et si les quelques grains de la folie annoncée sur le papier trouvaient sous une météo clémente le bon terreau pour ramasser une belle récolte de trophées ? ◗ Renseignem­ents complément­aires et location en téléphonan­t au 04.13.29.56.38 ou auprés de l’office du tourisme 04.42.81.76.00.

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(Photo Daniel Chicot)
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(Croquis d’audience Rémi Kerfridin) Mes Anahory et Abratkiewi­cz ont espéré en vain que l’accusé s’explique sur les raisons de ce fratricide.

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