Istres: une feria «un peu folle»
Corrida du geste, corrida des héros, corrida internationale et corrida lyrique : voilà le programme, ainsi qualifié, proposé dès aujourd’hui et jusqu’à dimanche à Istres. Depuis déjà 12 ans, Bernard Carbuccia, directeur des arènes et ancien torero se démène chaque saison pour donner une identité singulière au Palio. Il avoue presque amusé : « Cette feria est un peu folle. Les affiches génèrent beaucoup d’espoirs ». Il y en a, en effet, pour tous les goûts à l’occasion de cette nouvelle feria du bord de l’étang de Berre, un rendez-vous devenu incontournable au fil des ans.
En smoking
Enrique Ponce qui a marqué de son empreinte le Palio en affrontant, il y a deux ans, en smoking ses deux derniers adversaires, sera doublement présent : le dimanche en clôture face aux habituels exemplaires de Domecq et de façon plus surprenante le vendredi pour l’ouverture. Le maestro de Chiva qu’on dit le mieux payé au monde affronte pour la seconde fois Il y a deux ans, dans ces mêmes arènes du Palio, Enrique Ponce s’était mis sur son . Quoi de neuf pour cette année?
de sa longue carrière, aux côtés de Curro Diaz et Paco Urena, les toros d’Adolfo Martin. Ils n’ont rien de faire-valoir. Au chapitre des « toros tontons », le bétail du curé de Valverde demain après-midi voit, pour cette course qualifiée de sérieuse par l’organisateur, les héros du jour entrer en scène. Ce ne sera malheureusement pas le cas
de Manolo Vanegas, très grièvement touché aux vertèbres lors de sa préparation grandeur nature. Il est remplacé à Juan Léal qui pour l’occasion fera sa présentation au Palio aux côtés de Morenito de Aranda et de Pepe Moral, triomphateur à Madrid et Séville.
Recherche artistique
La journée de dimanche
permettra le matin de voir à l’oeuvre l’Espagnol Ferrera désormais davantage dans la recherche artistique que la performance. Il donnera le change à l’héroïque Biterrois Castella, au sommet de sa forme dans la capitale espagnole et à Luis David Adame. À son sujet, L. F. Espla soulignait : « Il ne faut pas s’appeler Nostradamus pour prédire
que ce Mexicain fera une grande carrière». Pour finir sur une bonne note, la corrida lyrique avec choeur et trompettes sans compter la touche picturale mettra en scène l’Arlésien Juan Bautista, prophète en son pays, associé à Ginès Marin et, bien sûr, à l’incontournable Ponce qui apportera sa pierre à ce concert. Samedi, dans la matinée, Adrien Salenc vu ici même il y a deux ans sera en compétition avec Cristian Perez, le jeune novillero d’Albacete. Ce dernier avait entamé une
grève de la faim devant ses arènes qui ne l’avait pas programmé. C’est dire s’il est en appétit. Quant à son homonyme, l’Istréen Vincent Perez, il a lui soif de reconnaissance devant son public. Et si les quelques grains de la folie annoncée sur le papier trouvaient sous une météo clémente le bon terreau pour ramasser une belle récolte de trophées ? ◗ Renseignements complémentaires et location en téléphonant au 04.13.29.56.38 ou auprés de l’office du tourisme 04.42.81.76.00.