Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Carte postale

- VINCENT, EN RUSSIE VINCENT MENICHINI, EN RUSSIE

C’est en allant à la rencontre de l’autre, en échangeant et en écoutant que l’on prend de face une réalité bien plus glaçante qu’une perte d’Iphone ou qu’une panne d’ordinateur portable. Non, je ne suis pas là pour jouer les bénis oui-oui, ni même prétendre à la succession de Pascal Boniface, mais le contexte géopolitiq­ue du coin demeure toujours brûlant. C’est ce que m’a rappelé Andreï (1)... Récit. Il est tard dans la nuit d’Istra. Les rues sont vides. Les lumières jaunes. Il fait froid pour un mois de juin. Je ne suis pas seul, mais avec des amis journalist­es, dont une consoeur qu’Andreï admire les yeux écarquillé­s, sans savoir qu’elle présente l’une des émissions phares de sa chaîne. Comme toujours, on se heurte à la barrière de la langue. Quelques mots d’anglais par ci, par là, des gestes mal maîtrisés et on finit par comprendre qu’Andreï vient d’Ukraine, plus précisémen­t du Donbass, cette région minée par un conflit sanglant depuis 2014. Pour survivre, il a fui la guerre. Celle-ci lui a enlevé six potes et sa petite amie. Elle est en fond d’écran sur son téléphone. Il nous la montre. Ses parents sont restés en Ukraine. Il leur expédie tout l’argent qu’il gagne. Il bricole, hésite à nous dire ce qu’il fait vraiment, nous offre, de force, une cigarette et finit par immortalis­er ce moment en enchaînant les selfies au comptoir. Il nous glisse qu’il faut se méfier d’un des costauds de la salle, crâne rasé et musculatur­e imposante, en mimant le bruit d’un tir. En effet, le bonhomme pèserait à Donetsk, une ville absorbée par les forces russes. On comprend, donc, qu’il ne partage pas les mêmes valeurs. Le Donbass est en proie à un conflit entre les séparatist­es russophone­s, qui contrôlent désormais la région, et les forces gouverneme­ntales ukrainienn­es qui tentent de récupérer le territoire. Une guerre dont on ne parle pratiqueme­nt plus. Elle a pourtant fait des milliers de victimes, détruit une ville comme Donestk où mon ami François a trouvé l’amour et la maman de sa « poupette ». Malgré la peine, Andreï, lui, est debout. Nous, on retient nos larmes...

1. Le prénom a été changé

Antoine Griezmann

« D’abord, c’est le chouchou de beaucoup de femmes, il est bien vu dans tous les foyers. Une de mes collaborat­rices est très amoureuse de Griezmann, je lui ai dit qu’elle n’était pas seule sur le coup mais elle ne me croit pas (rires). C’est un espiègle, un garçon intelligen­t. Il est sérieux dans le jeu : même quand il n’est pas en super forme, il parcourt beaucoup de kilomètres, il est partout présent. Il est toujours souriant, il a une bouille sympathiqu­e, il est sympathiqu­e de nature, donc c’est normal qu’il soit estimé. »

La Coupe du monde Vladimir Poutine

« Il est très présent, il est venu saluer toutes les fédération­s. (...) Chacun soigne son image, Poutine bien évidemment mais d’autres le feraient aussi. Les stades sont prêts. L’accueil est agréable, ça se passe dans des conditions idéales. Une sécurité forte, ça ne me gêne pas ; c’est gênant pour les gens quelquefoi­s d’attendre une demi-heure ou trois quarts d’heure, mais c’est mieux comme ça. »

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