A élargie : avis favorable avec des réserves, mais...
La commission d’enquête a émis un avis favorable avec réserves sur le projet d’élargissement de l’A57. Mais, selon la préfecture, les conclusions du rapport ne sont pas « définitives » AVEC EOVI MCD MUTUELLE, LES LÂCHENT PRISE. CHEFS D’ENTREPRISE
Moins de deux mois après la fin de l’enquête publique sur l’élargissement de l’A 57 entre l’échangeur BenoîtMalon et celui de Hyères, tous les regards sont désormais tournés vers le préfet du Var. Il appartient au représentant de l’État de déclarer ou non l’utilité publique du projet. Lequel, porté par le maître d’ouvrage, la société Escota qui agit pour le compte de l’État, prévoit à l’horizon 2025 la mise à deux fois trois voies de l’A 57 entre l’échangeur Benoît-Malon et le noeud autoroutier de Pierre-Ronde (A 570 et A 57), pour fluidifier la circulation dense. Et ce, avec une bande d’arrêt d’urgence élargie pour faciliter le passage des cars en cas de congestion du trafic.
Avis consultatif
Pour motiver son choix, le représentant de l’État est appelé à consulter le rapport de la commission d’enquête publique. Charge à lui de suivre ou non l’avis du commissaire enquêteur, qui demeure consultatif. Rien n’a filtré sur le contenu du rapport, rendu fin mai au préfet du Var, et toujours pas rendu public à ce jour. Idem sur la nature de l’avis émis par le commissaire enquêteur. Mais dans la mesure où le rapport comporte des réserves, il ne peut de fait qu’être favorable. Des réserves, justement, qui ont interpellé les services de la préfecture, non pas sur le fond, mais sur la forme.
Un rapport « non satisfaisant »
À peine arrivé dans les bureaux des services de l’État que déjà des points sont à revoir. « Le commissaire enquêteur a rendu son rapport qui a été jugé non satisfaisant »,a répondu, en fin de semaine dernière, la préfecture du Var. La raison ? Le document « contient des réserves que la société Escota ne peut pas lever car ne relevant pas de sa compétence, notamment. » En clair, elles ne peuvent être recevables car elles ne concernent pas le maître d’ouvrage. De fait, celui-ci est mis dans l’incapacité de lever les réserves si le préfet venait à les motiver dans la déclaration d’utilité publique (DUP) rendue au plus tard dans un an. Laisser en l’état les conclusions laisserait courir, aussi, le risque que la DUP fasse l’objet d’un recours. Les services de la préfecture ont donc informé le président du tribunal administratif, Rien n’a filtré sur le contenu des réserves émises par le commissaire enquêteur. Mais toujours est-il que lors de l’enquête publique qui s’est déroulée, deux points ont cristallisé les débats évoqués dans nos colonnes : l’implantation d’une passerelle piétonne, à hauteur de Sainte-Musse au droit de l’avenue Cassin ; et la suppression ou non du passage communal de La Barentine, eu égard à l’impact sur le parking de la copropriété La Californie, dans le cadre de la réalisation d’une troisième voie autoroutière. La Ville a clairement donné son avis lors de l’enquête publique. Après sa clôture le avril, la collectivité a confirmé par courrier sa volonté auprès du maître d’ouvrage. D’une part, elle ne souhaite pas la réalisation de la passerelle piétonne, et d’autre part, elle est favorable au déclassement communal du passage La Palasse-La Barentine, ce qui de fait ne contraint plus la société Escota de rétablir la voie alors supprimée en impactant fortement le parking de la résidence La Californie (lire notre édition du avril). « seul à pouvoir intervenir dernière, la préfecture. auprès du commissaire enquêteur.» Espérons que le projet d’élargissement Celui-ci a adressé de l’A 57 ne soit un courrier en date du 7 juin. pas frappé du syndrome du Les conclusions du rapport retard administratif, comme du commissaire enquêteur l’a été le transport en commun ne sont pas de fait «définitives», en site propre… précisait, en fin de semaine