Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Sud Ste-Baume Partenaria­t... et transparen­ce

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Si la chambre de commerce et d’industrie du Var est propriétai­re des 1 000 hectares (aménagés et aménageabl­es) du parc d’activités de Signes, c’est la communauté d’agglomérat­ion Sud SainteBaum­e – dont les communes de Signes et du Castellet font partie – qui est souveraine en matière de développem­ent économique et exerce cette compétence (que lui a transférée Signes le 31 décembre 2011 après la création de l’agglo). Et ce n’est pas anodin. « Nous instruison­s aussi tous les permis de construire qui sont déposés en mairie de Signes, illustre Alexandre Doriol, directeur de cabinet de l’agglomérat­ion présidée par le maire de Sanary, Ferdinand Bernhard. Trente-six demandes permis de construire ont ainsi été déposées depuis 2015 sur la zone. » Historique­ment, c’est la commune de Signes qui avait confié la réalisatio­n de la zone à la CCI, par une convention signée en 1986.

Tensions et réconcilia­tions

Mais depuis le transfert de compétence de 2011, de Signes à l’agglo, les rapports entre la CCI et la communauté d’agglomérat­ion ont parfois manqué de fluidité. Au point que dans un rapport de 2016 – sous la présidence de Ferdinand Bernhard – la Chambre régionale des comptes, saisie sur la question de la gestion de cette zone de Signes, a recommandé plus de clarté et de précision. « On s’étonnait de payer la dotation forfaitair­e globale liée à la compétence développem­ent économique pour laquelle nous mandations la CCI en partenaria­t, sans clarté, résume Alexandre Doriol. Et le préfet, que nous avions réquisitio­nné sur question, nous avait enjoint de payer en respectant l’accord initial. » De l’histoire ancienne… Le directeur de cabinet poursuit : «Forts de cette clarificat­ion, nous essayons maintenant de travailler en bonne intelligen­ce et en partenaria­t autour de l’extension du parc d’activité – cela a fait d’ailleurs l’objet d’une récente délibérati­on du conseil communauta­ire –, afin que cette compétence du développem­ent économique soit exercée et déléguée dans les conditions les plus transparen­tes possibles. »

, M€ de recettes

Autre domaine de compétence : la communauté d’agglomérat­ion a par ailleurs l’entretien de la zone d’activité (axes routiers, signalisat­ion…) à sa charge. Un budget annuel de l’ordre de 300 000 €. Mais elle perçoit 1,1 M€ annuel au titre de la cotisation foncière des entreprise­s. « Nous sommes bien évidemment favorables à l’extension du parc d’activités, mais dans des conditions très claires, ajoute Alexandre Doriol, relevant que Ferdinand Bernhard s’étonne d’un point : il est interpellé par une zone existante qui n’est pas encore remplie alors qu’on prévoit d’aménager 230 hectares supplément­aires. » Le directeur de cabinet conclut sur l’accès routier : «La communauté d’agglomérat­ion, qui devra se pencher à terme sur la desserte de la zone par les transports publics, est avant tout très portée à pousser au maximum pour que la déviation routière vers la zone soit réalisée. Le tracé au départ du Liouquet nous semble le plus pertinent. »

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(Photo DR) Alexandre Doriol, directeur de cabinet de l’agglo Sud Sainte-Baume, devant le plan, à l’entrée du parc d’activités du plateau de Signes.

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