Carte postale

Magie russe

Avant-hier soir, on est retourné chez Ando. Pour dîner. Il sert un saumon de qualité et des légumes croquants, ce qui est plutôt salvateur pour garder le rythme d’une Coupe du monde. A Istra, les « Frantsouzes » sont devenus la principale attraction de la ville. Les serveurs nous remettent. Ando nous fait la bise et paye rapidement sa tournée de shoots de vodka, en guise de bienvenue. C’est un peu « Erasmus » en Russie ! Ce soir-là, la Russie s’amuse de l’Egypte. Les locaux n’en reviennent pas de voir leur équipe aussi performante. C’est même inespéré, alors on fête ça, comme il se doit ! On est invité à prendre la pause avec l’ensemble des personnes présentes sur la terrasse du restaurant qui braillent à grands coups de « RU-SSI-A, RUSSI-A, RU-SSI-A !!! » Surgit, alors, un homme se présentant comme le « David Copperfield russe ». Il est un poil éméché, porte un survêtement en satin aux couleurs de la patrie, mais il enchante l’assemblée avec un numéro improbable de lévitation. On croit rêver, mais on ne dort pas. Il faudrait, pourtant, le départ pour Ekaterinbourg est programmé dans cinq heures. Au réveil, ça pique, et ce ne sont pas les innombrables moustiques du coin. Direction la capitale de cette région de l’Oural, ville de naissance de la légende des bassins Alexander Popov. Il fait gris, on prend la flotte, mais les Péruviens nagent dans le bonheur. Ils seront près de 20 000 dans l’enceinte improbable d’Ekaterinbourg, dont les tribunes temporaires sont soutenues par des échafaudages d’une hauteur de 42 mètres. Vertigineux !